Ibn 'Umar a rapporté que le messager de Dieu a dit : « La prière sans purification n’est pas acceptée, pas plus que la sadaqa des profits de l’infidélité. » Les musulmans l’ont transmise.
Purification : Le Fondement de la Prière
Ce récit du compagnon estimé Ibn 'Umar, conservé dans Mishkat al-Masabih 301, établit deux principes fondamentaux de l'adoration islamique. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) déclare explicitement que la prière sans l'état préalable de pureté rituelle (taharah) est invalide et inacceptable devant Allah.
La Nature de la Purification Valide
La purification (taharah) ici se réfère à la fois à la purification majeure (ghusl) des impuretés majeures et à la purification mineure (wudu') des impuretés mineures. Cette condition est un prérequis divin qui rend l'acte physique de la prière spirituellement significatif.
La sagesse derrière cette règle est d'enseigner à l'adorateur que l'approche de la Présence Divine nécessite à la fois une propreté externe et une préparation interne, symbolisant la pureté du cœur et de l'intention requise pour la communion avec Allah.
La Condition de la Subsistance Légale
La deuxième partie du hadith relie l'acceptation de l'aumône (sadaqa) à la licéité des gains. L'aumône donnée à partir de richesses acquises par des moyens illégaux—tels que l'usure (riba), le vol, la tromperie ou d'autres transactions interdites—n'est pas acceptée par Allah.
Cet enseignement souligne que les moyens d'acquérir des richesses doivent être purs pour que l'acte de dépenser dans le chemin d'Allah soit béni. Il établit la nature complète de la piété islamique, où l'adoration et les transactions mondaines doivent se conformer aux directives divines.
Commentaire des Savants
Les savants de l'islam ont unanimement convenu de la nécessité de la purification pour la prière, la considérant parmi les conditions essentielles (shurut) pour sa validité. Cette règle s'applique à toutes les prières obligatoires et volontaires.
Concernant les gains illégaux, les savants ont détaillé diverses catégories de transactions interdites, soulignant que les musulmans doivent veiller diligemment à ce que leur subsistance soit gagnée par des moyens permis. Le rejet de l'aumône provenant de sources illégales sert de puissant moyen de dissuasion contre l'engagement dans des pratiques commerciales contraires à l'éthique.