Abu Huraira a rapporté que le Prophète a dit que si quelqu’un prête serment au cours duquel il dit : « Par al-Lat et al-'Uzza », il doit dire : « Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu » ; et que si quelqu’un dit à son ami : « Viens et laisse-moi jouer pour de l’argent avec toi », il doit payer la sadaqa. (Bukhari et Muslim.)
Commentaire sur les Serments et le Shirk
Ce hadith de Mishkat al-Masabih 3409 aborde deux questions cruciales : l'interdiction de jurer par de fausses divinités et l'expiation pour les invitations au jeu. L'instruction du Prophète de réciter immédiatement la shahada après avoir juré par erreur par al-Lat et al-Uzza sert à la fois de correction et de purification spirituelle, réaffirmant le tawhid et nettoyant la langue du shirk.
Contexte Historique des Divinités Pré-Islamiques
Al-Lat et al-Uzza étaient des idoles importantes vénérées par les Arabes pré-islamiques à La Mecque. La correction rapide du Prophète démontre le rejet complet du polythéisme par l'Islam. Les savants expliquent que jurer par autre qu'Allah constitue un shirk mineur, nécessitant un repentir immédiat par l'affirmation de l'unité divine.
Expiation pour les Propositions de Jeu
La deuxième partie aborde le jeu (maysir), que l'Islam interdit strictement. L'obligation de donner la sadaqa (charité) sert à la fois d'expiation et de dissuasion. Les juristes classiques divergent sur le montant, beaucoup recommandant de donner l'équivalent de sa mise de jeu pour purifier la richesse et décourager cette pratique nuisible.
Implications Légales et Spirituelles
Cette tradition établit des principes juridiques importants : les serments verbaux doivent se référer à Allah seul, et toute implication dans le jeu nécessite une expiation. L'association de ces décisions dans un seul hadith souligne comment la parole et les transactions financières nécessitent toutes deux une purification constante pour maintenir une conduite islamique appropriée.