Abu Huraira a rapporté que le Prophète avait dit : « Je suis plus proche des croyants qu’eux-mêmes, donc si quelqu’un meurt en laissant une dette sans avoir laissé assez pour la payer, je serai responsable de la payer, et si quelqu’un laisse des biens, ils vont à ses héritiers. » Une version dit : « Si quelqu’un laisse une dette ou des enfants sans entretien, que l’affaire vienne à moi, car je suis son tuteur. » Une autre version dit : « Si quelqu’un laisse des biens, ils vont à leurs héritiers et si quelqu’un laisse des personnes à charge sans ressources, il vient à nous. » (Bukhari et Muslim.)
Héritage et Testaments - Mishkat al-Masabih 3041
Ce noble hadith de Sahih al-Bukhari et Sahih Muslim, transmis par le compagnon estimé Abu Huraira, établit des principes profonds concernant l'héritage, les dettes et la tutelle du Prophète sur la oumma musulmane. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) déclare sa proximité spirituelle avec les croyants, affirmant « Je suis plus proche des croyants qu'eux-mêmes », indiquant son rôle de protecteur ultime et d'intercesseur.
La règle principale établit que les dettes doivent être réglées à partir de la succession du défunt avant toute distribution d'héritage. Si la succession est insuffisante, le Prophète assume la responsabilité, démontrant la responsabilité collective de la communauté musulmane. Ce principe est fondamental dans le droit successoral islamique (ilm al-faraid).
Les variantes des narrations soulignent la nature exhaustive de cette tutelle. Lorsque le défunt laisse des personnes à charge sans provision ou des enfants sans entretien, ils deviennent la responsabilité du trésor islamique (bayt al-mal) et de la communauté musulmane, poursuivant le rôle protecteur du Prophète.
Les savants interprètent ce hadith comme établissant trois principes juridiques clés : 1) Priorité du règlement des dettes sur la distribution de l'héritage 2) Responsabilité collective pour les orphelins et les personnes à charge 3) Le rôle de l'État islamique en tant que tuteur pour ceux sans pourvoyeurs. Ces décisions assurent la justice sociale et protègent les membres vulnérables de la société.