عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ عَنِ النَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ: «أَنَا أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنْفُسِهِمْ فَمَنْ مَاتَ وَعَلَيْهِ دَيْنٌ وَلَمْ يَتْرُكْ وَفَاءً فَعَلَيَّ قَضَاؤُهُ. وَمَنْ تَرَكَ مَالًا فَلِوَرَثَتِهِ» . وَفِي رِوَايَة: «من ترك دينا أَو ضيَاعًا فَلْيَأْتِنِي فَأَنَا مَوْلَاهُ» . وَفِي رِوَايَةٍ: «مَنْ تَرَكَ مَالًا فَلِوَرَثَتِهِ وَمَنْ تَرَكَ كَلًّا فَإِلَيْنَا»
Traduction

Oussama b. Zaid a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Un musulman ne peut pas hériter d’un infidèle ou un infidèle d’un musulman. » (Bukhari et Muslim.)

Comment

Analyse Textuelle

Le noble hadith d'Usama ibn Zaid (qu'Allah soit satisfait de lui) établit un principe fondamental dans le droit successoral islamique. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) déclare explicitement : « Un musulman ne peut pas hériter d'un mécréant, ni un mécréant d'un musulman. » Cette interdiction crée une barrière d'héritage entre musulmans et non-musulmans, indépendamment des relations familiales.

Règle Juridique et Consensus des Savants

Cette règle représente le consensus (ijma') de la majorité des savants classiques des quatre écoles sunnites de jurisprudence. L'interdiction s'applique réciproquement - les musulmans ne peuvent pas hériter des non-musulmans, et les non-musulmans ne peuvent pas hériter des musulmans, même s'ils sont des proches parents comme les parents, les enfants ou les frères et sœurs.

La sagesse derrière cette règle réside dans la différence fondamentale des états spirituels et des systèmes juridiques. L'héritage en Islam n'est pas seulement un transfert de richesse mais une connexion spirituelle maintenue par la foi partagée. La différence d'engagement religieux crée un obstacle aux droits de succession.

Exceptions et Règles Connexes

Certains savants, en particulier de l'école Zahiri et des juristes hanafites précoces, ont permis l'héritage entre musulmans et Gens du Livre (juifs et chrétiens) basé sur différentes interprétations. Cependant, la position prédominante reste l'interdiction.

Si une personne se convertit à l'Islam de son vivant, ses droits de succession avec les parents musulmans sont établis. Cependant, si la mort survient avant la conversion, la barrière d'héritage demeure. Cette règle s'applique spécifiquement à l'héritage (mirath) et n'empêche pas les dons volontaires (hiba) ou les legs (wasiyya) dans le tiers autorisé de son vivant.

Application Contemporaine

Dans les contextes modernes où les musulmans vivent en minorité, cette règle nécessite une considération attentive. Les savants soulignent que bien que l'interdiction d'héritage demeure, les musulmans devraient maintenir les liens familiaux et peuvent subvenir aux besoins des parents non-musulmans par des moyens alternatifs tels que les dons, les fiducies ou les arrangements caritatifs qui respectent à la fois les principes islamiques et les lois locales.