On a interrogé Abou Moussa sur le cas d’une fille, d’une fille et d’une sœur et il a répondu : « La fille en reçoit la moitié et la sœur en reçoit la moitié. Allez voir Ibn Mas’ud et vous verrez qu’il est d’accord avec moi. Lorsqu’on demanda à Ibn Mas’ud ce qu’Abou Moussa avait dit, il répondit : « Je serais alors dans l’erreur et je ne serais pas de ceux qui sont bien guidés. Je décide de la question comme le Prophète l’a fait : la fille reçoit la moitié et la fille du fils un sixième, soit les deux tiers, et ce qui reste va à la sœur. Nous sommes ensuite allés voir Abou Moussa et quand nous lui avons raconté ce qu’Ibn Mas’ud avait dit, il a répondu : « Ne m’interrogez pas tant que cet homme érudit sera parmi vous. » Bukhari l’a transmise. (Ici encore, nous trouvons une tradition de Bukhari dans la section 2.)
Héritage et Testaments - Mishkat al-Masabih 3059
Cette narration de Sahih al-Bukhari présente une leçon profonde sur le droit successoral islamique et la méthodologie savante. Le cas implique trois héritiers : une fille, une fille de fils (petite-fille) et une sœur du défunt.
Décision initiale par Abu Musa al-Ash'ari
Abu Musa a initialement attribué la moitié à la fille et la moitié à la sœur, excluant complètement la petite-fille. Cela démontre la complexité des calculs successoraux lorsque plusieurs parents se disputent des parts.
Correction par Abdullah ibn Mas'ud
Ibn Mas'ud a corrigé cette décision basée sur l'enseignement du Prophète : la fille reçoit la moitié, la petite-fille reçoit un sixième (en tant qu'héritier résiduaire), totalisant deux tiers, le tiers restant allant à la sœur. Cela illustre comment les compagnons vérifiaient les décisions par rapport au précédent prophétique.
Humilité savante et vérification
L'acceptation de la correction par Abu Musa démontre la tradition islamique d'humilité savante. Sa déclaration « Ne me questionnez pas tant que cet homme savant est parmi vous » montre un respect approprié pour une connaissance supérieure et l'importance de consulter des experts.
Principes juridiques établis
Ce hadith établit que les petits-enfants par les fils héritent lorsqu'il n'y a pas de fils directs, et que le principe du « plus proche excluant le plus éloigné » s'applique uniquement à des degrés de parenté égaux. Le droit de la petite-fille à l'héritage est fermement établi par cette décision prophétique.