Ibn 'Abbas a rapporté que le messager de Dieu a déclaré que Dieu a dit : « Si quelqu’un sait que j’ai le pouvoir de pardonner les péchés, je lui pardonnerai et je m’en moquerai, tant qu’il ne m’associe rien. » Il est transmis dans Charh as-sunna.
Commentaire du Hadith de Mishkat al-Masabih
Cette tradition sacrée (hadith qudsi) du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui), transmise par Ibn 'Abbas et enregistrée dans Mishkat al-Masabih 2338, révèle une miséricorde divine profonde tout en soulignant la nécessité absolue de maintenir un tawhid pur (monothéisme).
La Promesse Divine du Pardon
Allah Tout-Puissant déclare que quiconque reconnaît véritablement Son pouvoir absolu de pardonner tous les péchés—peu importe leur gravité—recevra Son pardon. Cette reconnaissance doit être accompagnée d'une croyance ferme qu'aucun péché n'est au-delà de la capacité d'Allah à pardonner, sauf le péché impardonnable du shirk (associer des partenaires à Allah).
La Condition du Tawhid
La phrase "tant qu'il n'associe rien à moi" établit la limite fondamentale de la théologie islamique. Alors que la miséricorde d'Allah englobe tous les autres péchés pour ceux qui se repentent, le shirk reste la seule exception qui ne peut être pardonnée si l'on meurt dessus. Cela souligne la primauté du monothéisme pur dans la croyance islamique.
Interprétation Savante
Les savants classiques expliquent que ce hadith encourage l'espoir en la miséricorde divine tout en maintenant une crainte appropriée d'Allah. La "connaissance" mentionnée se réfère à une foi certaine (yaqin) dans le pardon englobant d'Allah, et non à une simple reconnaissance intellectuelle. Cette certitude devrait inspirer un repentir sincère et une confiance en la compassion illimitée d'Allah.
Implications Pratiques
Cet enseignement rappelle aux croyants de ne jamais désespérer de la miséricorde d'Allah, quels que soient leurs péchés, tout en veillant à se garder de toute forme de shirk—qu'il soit majeur (comme l'idolâtrie) ou subtil (comme le fait de se montrer dans l'adoration). Il équilibre l'espoir et la crainte, encourageant les pécheurs à se repentir tout en mettant en garde contre la compromission du tawhid.