La fille d’Asma de Yazid a dit qu’elle a entendu le messager de Dieu réciter : « Mes serviteurs qui ont transgressé contre leurs âmes, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Dieu pardonne tous les péchés », [ajoutant] « et Il s’en moque. » *Coran, xxxix, 53.Ahmad et Tirmidhi l’ont transmis, ce dernier disant que c’est une tradition hasan gharib. Sharh as-sunna a « dire » au lieu de « réciter ».
Exposition du Hadith
Cette tradition bénie d'Asma' bint Yazid (qu'Allah soit satisfait d'elle) contient une sagesse spirituelle profonde. Le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) a récité la promesse divine de la sourate az-Zumar : "Dis : 'Ô Mes serviteurs qui avez transgressé contre vous-mêmes [en péchant], ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. En vérité, Allah pardonne tous les péchés. En vérité, c'est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux.'" L'ajout "et Il ne s'en soucie pas" signifie qu'aucun péché n'est trop grand pour que la miséricorde infinie d'Allah ne l'enveloppe.
Implications Théologiques
Ce hadith établit le principe que désespérer de la miséricorde d'Allah constitue un péché plus grand que toute autre transgression, car il nie Son attribut de miséricorde. La phrase "Il ne s'en soucie pas" indique que l'ampleur des péchés ne diminue pas la capacité d'Allah à pardonner, tout comme l'immensité de l'océan n'est pas diminuée par quelqu'un qui en boit.
Les savants expliquent que cette promesse divine s'applique à ceux qui se repentent sincèrement, comme l'indique le contexte du verset coranique. Le vrai repentir nécessite d'abandonner le péché, de regretter sa commission et de résoudre de ne pas y retourner.
Bienfaits Spirituels
Cette tradition sert de phare d'espoir pour les croyants qui sont tombés dans le péché, leur rappelant que la porte du repentir reste ouverte jusqu'à ce que l'âme atteigne la gorge à la mort. Elle encourage à se tourner continuellement vers Allah sans désespoir, tout en maintenant une crainte et un espoir appropriés dans le jugement divin.
La transmission par Ahmad et Tirmidhi, avec la classification de Tirmidhi comme hasan gharib, indique la solidité de cette narration, tandis que la variante dans Sharh as-Sunna utilisant "dire" au lieu de "réciter" montre la flexibilité dans le rapport des enseignements du Prophète.