Abou Moussa a rapporté que le messager de Dieu a dit : « Celui qui se souvient de son Seigneur et celui qui ne le fait pas sont comme les vivants et les morts. » (Bukhari et Mouslim.)
La Supériorité du Rappel
Ce noble hadith des Sahihayn (Bukhari et Muslim), tel qu'enregistré dans Mishkat al-Masabih 2263, utilise une analogie profonde pour illustrer la distinction fondamentale entre le croyant immergé dans le rappel d'Allah (dhikr) et celui qui en est négligent.
L'Analogie du Vivant et du Mort
Celui qui se souvient de son Seigneur est comparé au vivant—possédant un cœur éveillé, une âme réceptive à la grâce divine, et un esprit qui trouve sa véritable nourriture et son but. Sa vie est une de vitalité spirituelle, de but et de connexion à la Source de toute vie.
Inversement, celui qui ne se souvient pas d'Allah est comparé au mort. Bien que son corps puisse marcher sur terre, son cœur est dépourvu de la lumière de la foi et de la reconnaissance. Son existence est une d'inertie spirituelle et de séparation de la véritable réalité, le rendant comme un cadavre parmi les vivants.
L'Essence de la Vie et de la Mort
Les savants expliquent que la vraie vie n'est pas seulement une existence biologique. La vraie vie est la vie du cœur à travers la connaissance d'Allah, l'amour pour Lui et le fait d'être dans un état constant de conscience spirituelle. La vraie mort est la mort du cœur par la négligence, le péché et le fait d'être voilé du Créateur.
Ainsi, le dhikr est la subsistance même de l'âme. Tout comme le corps ne peut vivre sans nourriture et eau, l'âme ne peut vraiment vivre sans le rappel de son Seigneur. C'est la pratique qui anime la foi et distingue le croyant dans ce monde et dans l'Au-delà.