Il a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Ne vendez pas d’or pour de l’or, à moins que ce ne soit identique à ce qui est semblable, et ne faites pas une quantité supérieure à l’autre ; ne vendez pas d’argent pour de l’argent, à moins qu’il ne soit identique à ce qu’il soit, et ne rendez pas une quantité plus grande que l’autre ; et ne vendez pas pour de l’argent comptant quelque chose à donner plus tard*. Une version dit : « Ne vendez pas d’or pour de l’or ou de l’argent pour de l’argent à moins que les deux ne soient de poids égal. » (Bukhari et Muslim.) * Le paiement ne doit pas être effectué avant la réception de la marchandise.
Commentaire sur l'interdiction du Riba al-Fadl
Ce noble hadith du Livre des Transactions Commerciales dans Mishkat al-Masabih (Référence : Mishkat al-Masabih 2810) établit l'interdiction fondamentale du Riba al-Fadl, qui est l'excès dans l'échange de certaines marchandises. Le Messager de Dieu ﷺ a explicitement interdit l'échange d'or contre de l'or ou d'argent contre de l'argent, sauf s'il est égal en poids et de main à main (échange simultané). Cette règle empêche toute usure cachée qui pourrait survenir lorsque ces articles ribawi sont échangés avec disparité.
Les Six Marchandises Riba
Les savants de l'islam ont déduit de ce hadith et d'autres similaires qu'il existe six marchandises soumises à ces règles : l'or, l'argent, le blé, l'orge, les dattes et le sel. Lors de l'échange du même type (or contre or, etc.), deux conditions doivent être remplies : 1) l'égalité exacte en poids/mesure, et 2) l'échange immédiat et simultané (de main à main).
Si les marchandises sont de types différents mais relèvent de la même catégorie (par exemple, or contre argent), alors un échange immédiat est requis, mais l'égalité en poids ne l'est pas ; le taux du marché actuel s'applique. Ceci est connu sous le nom de Sarf (échange de devises).
Interdiction des Ventes à Crédit dans les Échanges Spécifiques
La dernière partie du hadith, "ne vendez pas pour de l'argent comptant quelque chose à donner plus tard", interdit la vente où un article est échangé immédiatement mais la contre-valeur est retardée. Ce retard (nasī'ah) introduit le Riba al-Nasi'ah, l'usure du retard. La sagesse est d'éliminer l'ambiguïté et le litige potentiel, en assurant que les transactions sont claires, équitables et exemptes d'exploitation.
Application Pratique et Sagesse Divine
La loi divine (Shari'ah) dans ces décisions commerciales vise à établir la justice et à supprimer le préjudice. En imposant l'égalité et l'immédiateté dans l'échange de ces marchandises essentielles, qui servent souvent de standards monétaires ou d'aliments de base, l'islam ferme toutes les portes à l'injustice et à l'exploitation économique. Il favorise un marché basé sur la transparence et l'avantage mutuel, protégeant la richesse de la communauté et purifiant les transactions de tout élément de doute ou d'usure.