'Abdallah b. Mas’ud a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « L’effusion de sang sera la première question sur laquelle le jugement sera rendu le jour de la résurrection. » (Bukhari et Muslim.)
Rétaliation - Mishkat al-Masabih 3448
Ce hadith profond du noble Compagnon 'Abdallah ibn Mas'ud, enregistré à la fois dans Sahih al-Bukhari et Sahih Muslim, révèle la gravité suprême de l'effusion de sang dans la Cour Divine. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) déclare que le tout premier jugement au Jour de la Résurrection concernera l'effusion illégale de sang.
La Primauté de la Vie dans la Loi Islamique
Cette narration établit la sainteté de la vie humaine comme un principe fondateur de la jurisprudence islamique. Le fait qu'Allah jugera l'effusion de sang avant toutes les autres transgressions indique sa sévérité dans l'échelle Divine. La vie est le plus précieux dépôt de Dieu, et sa violation représente un assaut direct contre la souveraineté Divine.
Les savants expliquent que cette priorité dans le jugement reflète la hiérarchie des droits en Islam, où le droit de la création de Dieu prend le pas dans le jugement mondain, tandis que les droits de Dieu Lui-même seront traités par le repentir et le pardon.
Implications Légales et Spirituelles
Ce hadith sert de base au principe légal islamique du qisas (rétaliation) tout en mettant en garde contre la justice vigilante. L'établissement de la rétaliation ordonnée divinement préserve l'ordre social et dissuade le chaos.
D'un point de vue spirituel, cette narration rappelle aux croyants qu'aucune effusion de sang n'échappe au jugement Divin. Même si les tribunaux mondains échouent à rendre justice, le Juge Suprême réglera tous les comptes avec une justice parfaite, apportant du réconfort aux victimes et avertissant les oppresseurs.
Pertinence Contemporaine
Dans notre contexte moderne, ce hadith appelle les musulmans à être les premiers à défendre la sainteté de la vie, à s'opposer à toutes les formes de meurtre illégal et à travailler à établir des systèmes de justice qui protègent la dignité humaine. Il nous rappelle que notre responsabilité ultime n'est pas envers les pouvoirs terrestres mais envers le Créateur qui a façonné la vie elle-même.