Salama b. al-Akwa' a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Celui qui tire l’épée contre nous ne nous appartient pas. » Muslim l’a transmise.
Rétaliation - Mishkat al-Masabih 3521
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Ce noble hadith de Sahih Muslim, transmis par Salama ibn al-Akwa', contient une sagesse profonde concernant la sainteté de la vie musulmane et la cohésion communautaire.
Signification littérale et contexte
L'expression « tire une épée contre nous » fait référence à tout acte d'agression ou de violence contre les musulmans sans justification islamique légitime. La déclaration « n'appartient pas à nous » indique la rupture du lien spirituel (ukhuwwah) de la communauté musulmane.
Cette interdiction s'applique à la fois aux armes physiques et aux « épées » métaphoriques - y compris les paroles nuisibles, la trahison ou tout moyen causant du tort aux croyants.
Interprétation savante
L'imam an-Nawawi explique que cela signifie la gravité d'initier la violence contre les musulmans, rendant quelqu'un étranger à la fraternité islamique. Ibn Hajar al-Asqalani note que cela s'applique particulièrement à la fitnah (discorde civile) où les musulmans se battent entre eux.
L'interdiction s'étend au-delà des épées littérales à toutes les armes et moyens d'agression. Les savants soulignent que cela s'applique à l'agression injuste, et non à la légitime défense ou aux peines judiciaires islamiques dûment autorisées.
Implications légales et spirituelles
Ce hadith établit l'inviolabilité de la vie et des biens des musulmans. L'agression injuste viole la protection divine accordée aux croyants.
Spirituellement, une telle action rompt le lien de foi (iman) qui unit les musulmans. L'agresseur se place en dehors de l'alliance protectrice de la fraternité islamique.
Les juristes utilisent cela comme preuve interdisant la rébellion contre les dirigeants musulmans légitimes et condamnant la violence sectaire.
Application contemporaine
Cet enseignement rappelle aux musulmans de résoudre les conflits par des moyens pacifiques, le dialogue et les processus judiciaires islamiques appropriés plutôt que par la violence.
Il condamne le terrorisme, la justice privée et toute violence non autorisée contre les musulmans ou les non-musulmans sous protection musulmane (dhimmis).
Le principe s'étend aux armes modernes et à toutes les formes d'agression, maintenant les conseils intemporels du Prophète pour l'harmonie communautaire.