Il a rapporté que le messager de Dieu a dit : « Le pauvre (miskin) n’est pas celui qui va vers les gens et qui est renvoyé avec un ou deux morceaux, et un ou deux rendez-vous, mais c’est celui qui n’obtient pas assez pour le satisfaire, qui n’est pas pris en compte pour qu’on lui fasse l’aumône, mais qui ne se lève pas pour mendier aux gens. » (Bukhari et Mouslim.)
Commentaire du Hadith sur la Zakat de Mishkat al-Masabih 1828
Ce noble hadith de Sahih al-Bukhari et Sahih Muslim, enregistré dans Mishkat al-Masabih sous le livre de la Zakat, clarifie la véritable définition d'un miskin (personne pauvre) dans la loi islamique. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) distingue entre le mendiant apparent et le bénéficiaire véritablement méritant de la zakat.
Définition du Vrai Miskin
Le Prophète nie la compréhension commune qu'un miskin est simplement celui qui mendie ouvertement. Plutôt, le vrai miskin est celui dont la pauvreté est cachée - ils possèdent des richesses insuffisantes pour répondre à leurs besoins fondamentaux, mais leur condition reste inaperçue par les autres.
Une telle personne maintient sa dignité en n'exposant pas publiquement son besoin, contrairement au mendiant professionnel qui rend sa pauvreté apparente par une sollicitation constante.
Analyse Savante des Niveaux de Pauvreté
Les savants classiques expliquent que l'Islam reconnaît deux niveaux de pauvreté : le faqir (démuni) qui n'a rien, et le miskin (pauvre) qui a quelques moyens mais insuffisants pour les besoins fondamentaux. Ce hadith aborde spécifiquement cette dernière catégorie.
Le miskin décrit ici possède un caractère noble - ils endurent les difficultés avec patience sans compromettre leur respect de soi par la mendicité publique, ce qui les rend plus méritants du soutien communautaire.
Implications Pratiques pour la Distribution de la Zakat
Cet enseignement oblige les musulmans à rechercher et aider activement les pauvres cachés plutôt que d'attendre qu'ils demandent. La communauté doit développer des systèmes pour identifier ceux qui sont trop dignes pour mendier.
Les administrateurs de la zakat devraient prioriser de tels individus, car leur souffrance silencieuse représente une plus grande revendication sur les ressources communautaires que ceux qui sollicitent ouvertement sans besoin véritable.