وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: «لَيْسَ فِيمَا دُونَ خَمْسَةِ أَوْسُقٍ مِنَ التَّمْرِ صَدَقَةٌ وَلَيْسَ فِيمَا دُونَ خَمْسِ أَوَاقٍ مِنَ الْوَرِقِ صَدَقَةٌ وَلَيْسَ فِيمَا دُونَ خَمْسِ ذَوْدٍ من الْإِبِل صَدَقَة»
Traduction
Anas a raconté que lorsqu’Abou Bakr l’a envoyé à al-Bahreïn, il lui a écrit cette lettre

Au nom de Dieu, le Compatissant, le Miséricordieux. C’est la sadaqa obligatoire que le messager de Dieu a imposée aux musulmans, que Dieu lui a ordonné d’imposer. Les musulmans à qui l’on demande la bonne somme doivent la donner, mais ceux à qui l’on demande plus que cela ne doivent pas la donner. Pour vingt-quatre chameaux ou moins, une brebis doit être donnée pour cinq chameaux. Lorsqu’ils atteignent vingt-cinq à trente-cinq ans, une chamelle dans sa deuxième année doit être donnée. Lorsqu’ils atteignent trente-six à quarante-cinq ans, une chamelle dans sa troisième année doit être donnée. Lorsqu’ils atteignent quarante-six à soixante ans, une chamelle de quatre ans qui est prête à être saillie par un étalon doit être donnée. Lorsqu’ils atteignent soixante et un à soixante-quinze ans, une chamelle dans sa cinquième année doit être donnée. Lorsqu’ils atteignent soixante-seize à quatre-vingt-dix ans, deux chamelles dans leur troisième année doivent être données. Lorsqu’ils atteignent quatre-vingt-onze à cent vingt-vingt, deux chamelles dans leur quatrième année, prêtes à être saillies par un étalon, doivent être données. Lorsqu’ils dépassent cent vingt, une chamelle dans sa troisième année doit être donnée pour chaque quarante et une chamelle dans sa quatrième année pour chaque cinquante. Si quelqu’un n’a que quatre chameaux, aucune sadaqa n’est payable sur eux à moins que leur propriétaire ne le souhaite, mais lorsqu’ils atteignent cinq, un mouton est payable sur eux. Si quelqu’un dont les chameaux atteignent le nombre sur lequel une chamelle dans sa cinquième année est payable n’en possède pas un, mais en possède un dans sa quatrième année, il l’acceptera avec deux brebis s’il peut les donner commodément, ou bien vingt dirhams. Si quelqu’un dont les chameaux atteignent le nombre sur lequel une chamelle dans sa quatrième année est payable n’en possède pas un mais en possède une dans sa cinquième année, cela sera accepté de lui, et le collecteur devra lui donner vingt dirhams ou deux moutons. Si quelqu’un dont les chameaux atteignent le nombre sur lequel une chamelle dans sa quatrième année est payable n’en possède qu’un seul dans sa troisième année, il l’acceptera avec deux moutons ou vingt dirhams. Si quelqu’un dont les chameaux atteignent le nombre sur lequel une chamelle dans sa troisième année est payable en possède un dans sa quatrième année, cela sera accepté de lui, et le collecteur devra lui donner vingt dirhams ou deux moutons. Si quelqu’un dont les chameaux atteignent le nombre sur lequel une chamelle dans sa troisième année est payable n’en possède pas un, mais en possède un dans sa deuxième année, cela sera accepté de lui, et il devra donner avec cela vingt dirhams ou deux moutons. Si quelqu’un dont les chameaux atteignent le nombre sur lequel une chamelle dans sa deuxième année est payable n’en possède pas un mais en possède une dans sa troisième année, cela sera accepté de lui, et le collecteur devra lui donner vingt dirhams ou deux moutons ; Mais s’il ne possède pas de chamelle dans sa deuxième année comme il est requis et qu’il possède un chameau mâle dans sa troisième année, cela sera accepté de lui et rien de plus ne doit être exigé avec elle. En ce qui concerne la sadaqa sur les brebis qui paissent, lorsqu’elles sont au nombre de quarante à cent vingt, une brebis doit être donnée. Sur plus de cent vingt jusqu’à deux cents, deux brebis doivent être données. Sur plus de deux cents à trois cents, trois moutons doivent être donnés. S’ils dépassent trois cents, il faut donner une brebis pour cent hommes. Si les animaux de pâturage d’un homme ont moins de quarante ans, aucune sadaqa n’est due sur eux, à moins que leur propriétaire ne le souhaite. Une vieille brebis, une brebis qui a un défaut à l’œil, ou un bouc mâle ne doit pas être mis au monde comme sadaqa à moins que le collectionneur ne le veuille. Ceux qui sont dans des troupeaux séparés ne doivent pas être rassemblés et ceux qui sont dans un seul troupeau ne doivent pas être séparés par crainte de la sadaqa. * En ce qui concerne ce qui appartient à deux partenaires, ils peuvent faire des demandes de restitution l’un de l’autre avec équité. Sur les dirhams, un quarantième est dû, mais s’il n’y en a que cent quatre-vingt-dix, rien n’est payable à moins que leur propriétaire ne le veuille. Le principe est qu’il ne doit y avoir aucun réarrangement de sorte que le collectionneur puisse recevoir plus qu’il ne pourrait, ou que le propriétaire puisse donner moins qu’il ne pourrait.

Comment

Zakat sur le bétail : Ordonnance divine du Prophète

Cette narration complète de Mishkat al-Masabih 1796 établit le cadre mathématique précis pour la Zakat sur le bétail, tel que révélé divinement au Prophète Muhammad ﷺ. La catégorisation méticuleuse par type d'animal, âge et quantité démontre l'approche systématique de l'islam en matière d'adoration, garantissant à la fois justice et précision dans l'accomplissement de ce pilier de la foi.

Chameaux : Échelles graduées de Zakat

La règle commence avec le nisab minimum de 5 chameaux nécessitant un mouton, établissant 5 comme unité fondamentale. L'échelle progresse à travers des tranches soigneusement définies : 25-35 chameaux nécessitent une bint makhad (chamelle d'un an), 36-45 nécessitent une bint labun (deux ans), 46-60 nécessitent une hiqqa (trois ans prête pour la reproduction), 61-75 nécessitent une jadha'a (quatre ans), avec des combinaisons de plus en plus complexes au-delà de 120 chameaux.

Les savants notent que ce système gradué reflète la sagesse divine - la charge augmente proportionnellement avec la richesse tout en maintenant l'équité. L'exemption en dessous de 5 chameaux reconnaît la possession de subsistance, tandis que l'option du propriétaire de donner volontairement en dessous du nisab démontre l'encouragement de l'islam à la charité supplémentaire.

Principes de substitution et justice économique

Lorsque la catégorie d'âge requise n'est pas disponible, le texte fournit des mécanismes de substitution équitables. Si l'on possède un animal plus âgé que requis, le collecteur rend la différence (20 dirhams ou 2 moutons). Si l'on a un animal plus jeune, le propriétaire complète avec la différence. Cette flexibilité s'adapte aux circonstances réelles tout en maintenant la valeur de la Zakat.

L'acceptation d'un chameau mâle au lieu d'une femelle dans des cas spécifiques indique une considération de la valeur marchande plutôt que des exigences strictes de genre. Le taux fixe de 20 dirhams ou 2 moutons établit des taux de conversion standardisés, empêchant les disputes et assurant la cohérence dans la collecte de la Zakat.

Moutons et chèvres : Échelle progressive plus simple

Pour les moutons en pâturage, le nisab commence à 40 avec un mouton dû, augmentant à deux moutons à 121-200, trois à 201-300, puis un par centaine par la suite. Cette progression plus simple reflète la valeur économique différente du petit bétail par rapport aux chameaux. L'exemption en dessous de 40, comme pour les chameaux, protège les petits propriétaires des difficultés.

Lignes directrices éthiques de collecte

L'interdiction de collecter des animaux défectueux (sauf si le collecteur accepte) protège le bien-être des bénéficiaires. Les règles contre la combinaison de troupeaux séparés ou la division de troupeaux uniques pour éviter la Zakat traitent des tactiques d'évasion courantes, établissant le principe que l'intention ne peut contourner l'obligation.

La disposition de partenariat permettant une restitution équitable entre partenaires démontre la compréhension sophistiquée de l'islam des relations commerciales. Le taux de Zakat en espèces de 1/40 (2,5 %) sur les dirhams établit la norme pour la richesse monétaire, avec le même seuil d'exemption de 190 dirhams maintenant la cohérence avec les principes du bétail.

Sagesse divine dans la législation de la Zakat

Cette législation détaillée incarne de multiples sagesses : elle établit des obligations claires et prévisibles ; considère les circonstances pratiques du propriétaire ; protège les pauvres de recevoir une charité sans valeur ; empêche l'évasion tout en reconnaissant les difficultés réelles ; et crée un système durable de redistribution des richesses. Le principe final - interdisant la manipulation par le collecteur ou le propriétaire - établit la Zakat comme une confiance sacrée plutôt qu'une simple transaction financière, assurant que ses objectifs spirituels et sociaux sont remplis.