وَحَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ يَحْيَى، قَالَ قَرَأْتُ عَلَى مَالِكٍ عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، أَنَّ سَهْلَ بْنَ سَعْدٍ، السَّاعِدِيَّ أَخْبَرَهُ أَنَّ عُوَيْمِرًا الْعَجْلاَنِيَّ جَاءَ إِلَى عَاصِمِ بْنِ عَدِيٍّ الأَنْصَارِيِّ فَقَالَ لَهُ أَرَأَيْتَ يَا عَاصِمُ لَوْ أَنَّ رَجُلاً وَجَدَ مَعَ امْرَأَتِهِ رَجُلاً أَيَقْتُلُهُ فَتَقْتُلُونَهُ أَمْ كَيْفَ يَفْعَلُ فَسَلْ لِي عَنْ ذَلِكَ يَا عَاصِمُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏.‏ فَسَأَلَ عَاصِمٌ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَكَرِهَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْمَسَائِلَ وَعَابَهَا حَتَّى كَبُرَ عَلَى عَاصِمٍ مَا سَمِعَ مِنْ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَلَمَّا رَجَعَ عَاصِمٌ إِلَى أَهْلِهِ جَاءَهُ عُوَيْمِرٌ فَقَالَ يَا عَاصِمُ مَاذَا قَالَ لَكَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ عَاصِمٌ لِعُوَيْمِرٍ لَمْ تَأْتِنِي بِخَيْرٍ قَدْ كَرِهَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْمَسْأَلَةَ الَّتِي سَأَلْتُهُ عَنْهَا ‏.‏ قَالَ عُوَيْمِرٌ وَاللَّهِ لاَ أَنْتَهِي حَتَّى أَسْأَلَهُ عَنْهَا ‏.‏ فَأَقْبَلَ عُوَيْمِرٌ حَتَّى أَتَى رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَسَطَ النَّاسِ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَرَأَيْتَ رَجُلاً وَجَدَ مَعَ امْرَأَتِهِ رَجُلاً أَيَقْتُلُهُ فَتَقْتُلُونَهُ أَمْ كَيْفَ يَفْعَلُ فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ قَدْ نَزَلَ فِيكَ وَفِي صَاحِبَتِكَ فَاذْهَبْ فَأْتِ بِهَا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ سَهْلٌ فَتَلاَعَنَا وَأَنَا مَعَ النَّاسِ عِنْدَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَلَمَّا فَرَغَا قَالَ عُوَيْمِرٌ كَذَبْتُ عَلَيْهَا يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنْ أَمْسَكْتُهَا ‏.‏ فَطَلَّقَهَا ثَلاَثًا قَبْلَ أَنْ يَأْمُرَهُ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏.‏ قَالَ ابْنُ شِهَابٍ فَكَانَتْ سُنَّةَ الْمُتَلاَعِنَيْنِ ‏.‏
Traduction
Sa’id b Jubair a rapporté

On m’a demandé à propos des invocateurs de malédictions pendant le règne de Mus’ab (b. Zubair) s’ils pouvaient se séparer (eux-mêmes par ce processus). Il a dit : Je ne comprenais pas quoi dire. Je suis donc allé à la maison d’Ibn 'Umar (qu’Allah soit satisfait d’eux) à La Mecque. J’ai dit à son serviteur : Demande-moi la permission. Il a dit qu’il (Ibn 'Umar) s’était reposé. Il (Ibn 'Umar) a entendu ma voix. et il dit : « Êtes-vous Ibn Jubair ? » J’ai dit : Oui. Il a dit : Entrez. Par Allah, ce doit être un besoin qui vous a amené ici à cette Heure. Je montai donc et le trouvai allongé sur une couverture, appuyé contre un oreiller rembourré de fibres de palmier dattier. J’ai dit : « Ô Abu’Abd al-Rahman, doit-il y avoir une séparation entre les invocateurs de malédictions ? Il a dit : « Sanctifié soit Allah, oui, le premier qui a posé la question était untel. Il a dit : « Messager d’Allah, dis-moi que si l’un de nous trouve sa femme en train de commettre l’adultère, que doit-il faire ? » S’il parle, c’est quelque chose de grand, et s’il se tait, c’est aussi (quelque chose de grand) (ce qu’il ne peut pas se permettre de faire). Le Prophète d’Allah (ﷺ) s’est tu (ou un certain temps). Après un certain temps, il (cette personne) est venu à lui (le Messager d’Allah) et a dit : « J’ai été impliqué dans cette même cage au sujet de laquelle je t’avais demandé Allah le Très-Haut et le Majestueux a ensuite révélé (ces) versets de la sourate Nur : « Ceux qui accusent leurs femmes » (verset 6), et il (le Saint Prophète) les lui a récités et l’a averti. et l’exhorta et l’informa que le tourment du monde est moins douloureux que le tourment de l’au-delà. Il dit : « Non, par Celui qui t’a envoyé avec la Vérité, je n’ai pas menti contre elle. Il (le Saint Prophète) l’appela alors (la femme de la personne qui l’avait accusée) et l’admonesta, et l’exhorta, et l’informa que le tourment de ce monde est moins douloureux que le tourment de l’au-delà. Elle dit : « Non, par Celui qui t’a envoyé avec la Vérité, c’est un menteur. C’est l’homme qui a commencé à prêter serment et il a juré quatre fois au nom d’Allah qu’il était du nombre des véridiques. Et au cinquième tour, il dit : « Que la malédiction d’Allah soit sur lui, s’il était du nombre des menteurs ». Alors la femme fut appelée et elle jura quatre fois au nom d’Allah qu’il (son mari) était du nombre des menteurs, et la cinquième fois (elle dit) : « Qu’on la maudisse s’il était du nombre des véridiques. » Il (le Saint Prophète) a ensuite effectué la séparation entre les deux.

Comment

Le Livre de l'Invocation des Malédictions - Sahih Muslim 1493a

Cette narration de Sahih Muslim détaille la procédure du li'ān (imprécation mutuelle) établie par le Prophète Muhammad ﷺ pour les cas où un mari accuse sa femme d'adultère sans produire quatre témoins.

Commentaire Savant sur la Procédure

Le processus de li'ān consiste en des serments spécifiques prêtés par les deux parties devant un juge. Le mari doit jurer quatre fois par Allah qu'il dit la vérité dans son accusation, suivi d'un cinquième serment invoquant la malédiction d'Allah sur lui-même s'il ment.

La femme répond alors avec quatre serments par Allah que son mari ment, suivis d'un cinquième serment invoquant la colère d'Allah sur elle-même si son mari dit la vérité. Ce processus solennel sert à la fois de résolution légale et spirituelle lorsque des preuves directes sont absentes.

Conséquences Légales du Li'ān

À l'achèvement de la procédure de li'ān, le mariage est immédiatement et définitivement dissous. Les époux ne peuvent jamais se remarier l'un à l'autre, et l'enfant (s'il y en a) est attribué à la mère. Cette décision empêche l'application de la peine hadd pour adultère en raison de l'absence des témoins requis.

Signification Spirituelle

Les savants classiques soulignent que le li'ān implique d'invoquer le jugement divin, transférant l'affaire des tribunaux humains à la justice ultime d'Allah. Les deux parties sont averties des graves conséquences des faux serments dans l'Au-delà, comme mentionné dans l'avertissement du Prophète que le châtiment terrestre est moins sévère que le tourment de la Vie Future.