وَحَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ يَحْيَى، قَالَ قَرَأْتُ عَلَى مَالِكٍ عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، أَنَّ سَهْلَ بْنَ سَعْدٍ، السَّاعِدِيَّ أَخْبَرَهُ أَنَّ عُوَيْمِرًا الْعَجْلاَنِيَّ جَاءَ إِلَى عَاصِمِ بْنِ عَدِيٍّ الأَنْصَارِيِّ فَقَالَ لَهُ أَرَأَيْتَ يَا عَاصِمُ لَوْ أَنَّ رَجُلاً وَجَدَ مَعَ امْرَأَتِهِ رَجُلاً أَيَقْتُلُهُ فَتَقْتُلُونَهُ أَمْ كَيْفَ يَفْعَلُ فَسَلْ لِي عَنْ ذَلِكَ يَا عَاصِمُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏.‏ فَسَأَلَ عَاصِمٌ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَكَرِهَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْمَسَائِلَ وَعَابَهَا حَتَّى كَبُرَ عَلَى عَاصِمٍ مَا سَمِعَ مِنْ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَلَمَّا رَجَعَ عَاصِمٌ إِلَى أَهْلِهِ جَاءَهُ عُوَيْمِرٌ فَقَالَ يَا عَاصِمُ مَاذَا قَالَ لَكَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ عَاصِمٌ لِعُوَيْمِرٍ لَمْ تَأْتِنِي بِخَيْرٍ قَدْ كَرِهَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْمَسْأَلَةَ الَّتِي سَأَلْتُهُ عَنْهَا ‏.‏ قَالَ عُوَيْمِرٌ وَاللَّهِ لاَ أَنْتَهِي حَتَّى أَسْأَلَهُ عَنْهَا ‏.‏ فَأَقْبَلَ عُوَيْمِرٌ حَتَّى أَتَى رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَسَطَ النَّاسِ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَرَأَيْتَ رَجُلاً وَجَدَ مَعَ امْرَأَتِهِ رَجُلاً أَيَقْتُلُهُ فَتَقْتُلُونَهُ أَمْ كَيْفَ يَفْعَلُ فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ قَدْ نَزَلَ فِيكَ وَفِي صَاحِبَتِكَ فَاذْهَبْ فَأْتِ بِهَا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ سَهْلٌ فَتَلاَعَنَا وَأَنَا مَعَ النَّاسِ عِنْدَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَلَمَّا فَرَغَا قَالَ عُوَيْمِرٌ كَذَبْتُ عَلَيْهَا يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنْ أَمْسَكْتُهَا ‏.‏ فَطَلَّقَهَا ثَلاَثًا قَبْلَ أَنْ يَأْمُرَهُ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏.‏ قَالَ ابْنُ شِهَابٍ فَكَانَتْ سُنَّةَ الْمُتَلاَعِنَيْنِ ‏.‏
Traduction
Abou Huraira (qu’Allah l’agrée) a rapporté que Sa’d b. 'Ubada al-Ansari a dit

Messager d’Allah, dis-moi si un homme trouve sa femme avec une autre personne, doit-il le tuer ? Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : Non. Sa’d a dit : Pourquoi pas ? Je le jure par Celui qui vous a honoré de la Vérité. Là, le Messager d’Allah (ﷺ) dit : « Écoute ce que dit ton chef.

Comment

L'Interdiction de la Vengeance Privée

Le questionneur s'interroge sur la prise de vengeance personnelle après avoir découvert sa femme en adultère. Le "Non" catégorique du Prophète établit que les musulmans individuels n'ont pas l'autorité d'exécuter des peines légales (hudud) sans procédure judiciaire appropriée.

La Sagesse derrière la Procédure Judiciaire

La loi islamique exige quatre témoins intègres qui ont directement assisté à l'acte de pénétration, ou une confession répétée quatre fois devant un juge. Cette preuve rigoureuse empêche les fausses accusations, protège la vie privée et assure la justice par des voies appropriées plutôt que par des réactions émotionnelles.

Le Cas du Li'an (Invocation des Malédictions)

Lorsque des preuves directes ne sont pas disponibles, le Coran prescrit la procédure solennelle de l'imprécation mutuelle (Sourate An-Nur, 24:6-9). Le mari jure quatre fois par Allah qu'il dit la vérité, et un cinquième serment invoquant la malédiction d'Allah sur lui-même s'il ment. La femme jure de même quatre fois et un cinquième serment invoquant la colère d'Allah sur elle-même s'il dit la vérité.

Le Zèle de Sa'd et les Conseils Prophétiques

L'exclamation passionnée de Sa'd ibn 'Ubadah reflète les normes tribales pré-islamiques des crimes d'honneur. Le Prophète, en redirigeant l'attention vers "votre chef", souligne l'autorité communautaire sur la vengeance individuelle, établissant que la loi islamique supplante les coutumes tribales par des procédures divinement ordonnées.