حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ يَحْيَى، قَالَ قَرَأْتُ عَلَى مَالِكِ بْنِ أَنَسٍ عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، عَنْ عَبْدِ، اللَّهِ وَالْحَسَنِ ابْنَىْ مُحَمَّدِ بْنِ عَلِيٍّ عَنْ أَبِيهِمَا، عَنْ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ، أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم نَهَى عَنْ مُتْعَةِ النِّسَاءِ يَوْمَ خَيْبَرَ وَعَنْ لُحُومِ الْحُمُرِ الإِنْسِيَّةِ ‏.‏
Traduction

Ibn 'Umar a rapporté que le messager d'Allah (ﷺ) interdit la consommation de la (chair) des culs domestiques le jour de Khaibar malgré le fait que les gens en avaient besoin.

Comment

L'Interdiction de la Viande d'Âne Domestique

Ce récit de Sahih Muslim (Livre de la Chasse, de l'Abattage et de ce qui peut être Mangé, Hadith 561 d) établit l'interdiction claire (tahrim) de consommer la chair des ânes domestiques. La spécification "ânes domestiques" indique que les ânes sauvages (qui sont des animaux de gibier) restent permis, comme établi dans d'autres récits authentiques.

Signification Contextuelle

La mention du Jour de Khaïbar est profondément significative. Ce fut un moment de grande difficulté où l'armée musulmane a fait face à une pénurie alimentaire. Malgré ce besoin réel (hajah), le Prophète (ﷺ) a maintenu l'interdiction, démontrant que cette règle est absolue et non sujette à abrogation ou suspension temporaire en raison de la difficulté.

L'expression "en dépit du fait que les gens en avaient besoin" souligne la force de l'interdiction. Ce n'était pas une simple recommandation mais une loi divine ferme qui prime sur les besoins circonstanciels, sauf en cas de nécessité mettant la vie en danger (darurah).

Consensus Savant et Sagesse

Il y a un consensus (ijma') parmi la majorité des savants des quatre écoles de jurisprudence sur l'interdiction de manger de la viande d'âne domestique, basé sur ce hadith et d'autres hadiths corroborants.

La sagesse (hikmah) derrière cette interdiction, comme expliquée par des savants classiques comme l'Imam An-Nawawi, inclut des considérations de pureté, la nature noble de ces animaux en tant que bêtes de somme et leur proximité avec l'habitat humain. Cette règle distingue les lois alimentaires musulmanes et renforce le concept de limites divinement ordonnées.