Celui qui a présenté de bonnes pratiques en Islam qui a été suivi après lui (par les gens), il serait assuré de récompenser comme celui qui l'a suivi, sans que leurs récompenses soient diminuées à tous égards. Et celui qui a introduit une pratique maléfique dans l'islam qui avait été suivi par la suite (par d'autres), il serait tenu de porter le fardeau comme celui de celui qui a suivi cette (pratique maléfique) sans que leur soit diminué à aucun égard.
Le Livre de la Connaissance - Sahih Muslim 1017e
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Ce noble hadith du Sahih de l'Imam Muslim établit un principe fondamental de la jurisprudence islamique concernant l'établissement de précédents et leurs conséquences spirituelles. La tradition éclaire la responsabilité profonde qui accompagne l'innovation dans les affaires religieuses, en distinguant entre les introductions louables et blâmables.
Commentaire sur la Première Partie : La Récompense pour les Bonnes Innovations
Lorsque le Prophète (que la paix soit sur lui) parle de "quelque bonne pratique en Islam", il se réfère spécifiquement aux pratiques conformes au Coran et à la Sunnah, et non à des innovations arbitraires. Les savants ont clarifié que cela s'applique à la revitalisation des sunnahs oubliées ou à l'établissement de nouveaux moyens pour atteindre des objectifs religieux légitimes.
L'assurance de la récompense "comme celui qui l'a suivie" démontre la miséricorde infinie d'Allah. L'initiateur reçoit une récompense continue pour chaque personne qui suit sa bonne pratique, sans diminuer les récompenses de ces suiveurs. Cette multiplication cosmique de la récompense reflète l'économie divine de la grâce.
Commentaire sur la Deuxième Partie : Le Fardeau des Mauvaises Innovations
La deuxième partie aborde la "mauvaise pratique", c'est-à-dire toute innovation contraire aux principes islamiques. L'initiateur porte le péché d'avoir établi une telle pratique ainsi que les péchés de tous ceux qui la suivent, sans réduire la responsabilité des suiveurs.
Cet avertissement sévère sert de puissant dissuasif contre l'introduction de déviations dans la religion pure de l'Islam. Les savants soulignent que cela s'applique spécifiquement aux innovations religieuses (bid'ah) qui contredisent les enseignements islamiques établis, et non simplement aux nouvelles coutumes dans les affaires mondaines.
Implications Légales et Spirituelles
Ce hadith établit le principe de la responsabilité spirituelle pour l'influence d'une personne sur la communauté. Il encourage les musulmans à être des sources de bonté tout en mettant en garde contre le fait d'être des conduits d'égarement.
La préservation de l'authenticité islamique nécessite une vigilance contre les innovations non autorisées tout en encourageant la revitalisation des pratiques prophétiques authentiques. Chaque musulman devrait s'efforcer de laisser derrière lui un héritage de droiture qui continue de bénéficier aux autres longtemps après son départ de ce monde.