حَدَّثَنَا أَبُو بَكْرِ بْنُ أَبِي شَيْبَةَ، وَزُهَيْرُ بْنُ حَرْبٍ، كِلاَهُمَا عَنْ إِسْمَاعِيلَ بْنِ إِبْرَاهِيمَ، - قَالَ أَبُو بَكْرٍ حَدَّثَنَا ابْنُ عُلَيَّةَ، - عَنْ خَالِدٍ، قَالَ حَدَّثَنِي الْوَلِيدُ بْنُ مُسْلِمٍ، عَنْ حُمْرَانَ، عَنْ عُثْمَانَ، قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ مَنْ مَاتَ وَهُوَ يَعْلَمُ أَنَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ دَخَلَ الْجَنَّةَ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Il est rapporté sous l'autorité d'Abu Huraira

Nous étions assis autour du Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut). Abu Bakr et Umar étaient également présents parmi le public. Entre-temps, le Messager d'Allah s'est levé et nous a quittés. Il a tardé à revenir vers nous, ce qui a fait craindre qu'il ne soit attaqué par un ennemi alors que nous n'étions pas avec lui ; alors, inquiets, nous nous sommes levés. J'ai été le premier à m'inquiéter. Je suis donc parti à la recherche du Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) et je suis arrivé dans un jardin appartenant aux Banu an-Najjar. Une section de l'Ansar l'a contourné à la recherche d'une porte mais n'en ai pas trouvé. En voyant un rabi' (c'est-à-dire un ruisseau) s'écouler dans le jardin depuis un puits extérieur, je me suis ressaisie, comme un renard, et je me suis faufilée jusqu'à (l'endroit) où se trouvait le Messager de Dieu. Il (le Saint Prophète) a dit : Est-ce Abu Huraira ? Moi (Abu Huraira) ai répondu : Oui, Messager d'Allah. Il (le Saint Prophète) a dit : Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? a répondu : Vous étiez parmi nous mais vous vous êtes levée et vous êtes partie en retard pendant un certain temps. Craignant d'être attaqué par un ennemi alors que nous n'étions pas avec vous, nous avons été alarmés. J'ai été le premier à m'inquiéter. Quand je suis arrivée dans ce jardin, je me suis ressaisie comme le fait un renard, et ces gens me suivent. Il s'est adressé à moi sous le nom d'Abu Huraira et m'a donné ses sandales et m'a dit : « Retire-moi ces sandales, et quand tu rencontreras quelqu'un hors de ce jardin qui atteste qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah, étant assuré de cela dans son cœur, réjouis-le en lui annonçant qu'il ira au paradis. Maintenant, le premier que j'ai rencontré était Umar. Il a demandé : Que sont ces sandales, Abu Huraira ? J'ai répondu : Ce sont les sandales du Messager d'Allah avec lesquelles il m'a envoyée pour réjouir tous ceux que je rencontre qui témoignent qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah, en étant assuré dans son cœur qu'il irait au paradis. C'est alors qu'Omar m'a frappé à la poitrine et je suis tombé sur le dos. Il a ensuite dit : Retourne, Abu Huraira. Je suis donc retourné voir le Messager d'Allah (ﷺ) et j'étais sur le point de fondre en sanglots. 'Umar m'a suivi de près et il était là derrière moi. Le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) a dit : Qu'est-ce qui t'arrive, Abu Huraira ? J'ai dit : J'ai rencontré 'Umar et je lui ai transmis le message que vous m'avez envoyé. Il m'a frappé à la poitrine, m'a fait tomber sur le dos et m'a ordonné de repartir. À ce sujet, le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : Qu'est-ce qui t'a poussé à faire cela, 'Umar ? Il a dit : Messager d'Allah, que ma mère et mon père te soient sacrifiés, avez-vous envoyé Abu Huraira avec vos sandales pour réjouir tous ceux qu'il rencontrait et qui témoignaient qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah, et en étant assuré dans son cœur qu'il irait au paradis ? Il a répondu : Oui. Omar a dit : S'il te plaît, ne le fais pas, car je crains que les gens n'aient confiance qu'en cela ; laisse-les continuer à faire de (bonnes) actions. Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : Eh bien, laissez-les.