Le Messager d’Allah (ﷺ) est venu (à mon appartement) alors qu’il y avait deux filles avec moi qui chantaient la chanson de la bataille de Bu’ath. Il s’allongea sur le lit et détourna le visage. Puis est venu Abou Bakr et il m’a grondé et a dit : Oh ! cet instrument de musique du diable dans la maison du Messager d’Allah (ﷺ) ! Le Messager d’Allah (ﷺ) se tourna vers lui et lui dit : « Laisse-les tranquilles. » Et quand il (le Saint Prophète) est devenu inattentif, je leur ai fait allusion et ils sont sortis, et c’était le jour de 'Id et les hommes noirs jouaient avec des boucliers et des lances. (Je ne me souviens pas) si j’ai demandé au Messager d’Allah (ﷺ) ou s’il m’a dit si je désirais voir (ce sport). J’ai dit : Oui. Je me tenais derrière lui, son visage parallèle au mien, et il a dit : Ô Banu Arfada, occupe-toi (dans tes sports) jusqu’à ce que je sois rassasié. Il me dit : « Est-ce assez ? J’ai dit : Oui. Là-dessus, il me demanda d’y aller.
Contexte contextuel
Ce récit d'Aisha (RA) dans Sahih Muslim 892e décrit des événements survenus le jour de l'Aïd, démontrant l'approche équilibrée du Prophète ﷺ envers les loisirs permis dans les limites islamiques.
Commentaire savant
Le chant des deux filles sur la bataille de Bu'ath - un conflit arabe pré-islamique - indique la permission de chansons folkloriques innocentes ne contenant pas de contenu immoral. Le détournement initial du Prophète ﷺ suggère ni approbation explicite ni forte désapprobation.
La réaction sévère d'Abu Bakr (RA) reflète la prudence des Compagnons concernant tout ce qui pourrait ressembler à de la musique interdite. L'intervention du Prophète ﷺ "Laissez-les tranquilles" établit la permission de telles activités récréatives innocentes lors d'occasions festives.
La transition vers le regard des performeurs abyssiniens avec des boucliers et des lances montre l'encouragement du Prophète ﷺ envers un divertissement public sain pendant les célébrations de l'Aïd, favorisant la joie communautaire dans les paramètres islamiques.
Règlements juridiques dérivés
Les savants classiques comme l'imam Nawawi concluent que ce hadith prouve la permission de chanter des chansons innocentes et de regarder des démonstrations d'arts martiaux pendant l'Aïd, à condition qu'ils ne contiennent aucune obscénité ou violation religieuse.
L'incident démontre le principe islamique de permettre des activités récréatives qui ne contredisent pas la Charia, particulièrement pendant les fêtes lorsque de telles pratiques améliorent le bonheur communautaire.
Les savants notent que la présence du Prophète ﷺ et son regard prolongé indiquent l'approbation de telles performances comme des célébrations légitimes de l'Aïd lorsqu'elles sont exemptes d'éléments interdits.