حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ أَيُّوبَ، وَمُحَمَّدُ بْنُ عَبَّادٍ، - وَاللَّفْظُ لِيَحْيَى - قَالاَ حَدَّثَنَا مَرْوَانُ، بْنُ مُعَاوِيَةَ عَنْ يَزِيدَ، - يَعْنِي ابْنَ كَيْسَانَ - عَنْ أَبِي حَازِمٍ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ اسْتَأْذَنْتُ رَبِّي أَنْ أَسْتَغْفِرَ لأُمِّي فَلَمْ يَأْذَنْ لِي وَاسْتَأْذَنْتُهُ أَنْ أَزُورَ قَبْرَهَا فَأَذِنَ لِي ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Abu Huraira a rapporté que le Messager d’Allah (ﷺ) a dit

J’ai demandé la permission de demander pardon pour ma mère, mais Il ne me l’a pas accordée. Je Lui ai demandé la permission de visiter sa tombe, et Il me l’a accordée.

Comment

Texte et Contexte du Hadith

« J'ai demandé la permission de demander pardon pour ma mère, mais Il ne me l'a pas accordée. J'ai demandé Sa permission de visiter sa tombe, et Il me l'a accordée (permission). »

Cette narration est enregistrée dans Sahih Muslim (Livre de la Prière - Funérailles, Hadith 976a) et reflète une leçon spirituelle profonde concernant l'intercession et la sagesse divine.

Commentaire Savant

Les savants expliquent que ce hadith démontre les limites de l'intercession pour ceux qui sont morts dans le shirk (polythéisme). La mère du Prophète, Amina bint Wahb, est décédée avant l'avènement de l'islam, mourant ainsi dans la religion de son peuple.

Le refus d'Allah de la demande de pardon du Prophète souligne la finalité de l'état dans lequel on rencontre la mort. Comme indiqué dans le Coran : « Il n'appartient pas au Prophète et à ceux qui ont cru de demander pardon pour les polythéistes, même s'ils étaient des proches, après qu'il leur est devenu clair qu'ils sont les compagnons de l'Enfer. » (Coran 9:113)

La permission accordée pour visiter les tombes contient de multiples sagesses : elle sert de rappel de la mort, adoucit le cœur, encourage la préparation pour l'Au-delà, et démontre une conduite appropriée envers les proches décédés tout en maintenant les limites théologiques.

Implications Légales et Spirituelles

Ce hadith établit que demander pardon pour les polythéistes après leur mort est interdit, car leur jugement repose uniquement sur Allah.

La visite des tombes est permise et recommandée pour les musulmans, servant de moyen de réflexion et d'accomplissement des droits de parenté, à condition qu'elle n'implique pas de pratiques interdites comme un deuil excessif ou la recherche de bénédictions auprès des morts.

La distinction entre les deux demandes met en lumière l'approche équilibrée de l'islam : maintenir des principes monothéistes stricts tout en permettant des expressions humaines naturelles de connexion et de souvenir.