N’y a-t-il pas pour vous un modèle en moi ? Et quand ils lui racontèrent cela, il retourna vers sa femme, bien qu’il eût répudié et qu’il eût témoigné de sa réconciliation. Il vint alors voir Ibn 'Abbas et l’interrogea sur le Witr du Messager d’Allah (ﷺ). Ibn 'Abbas a dit : « Ne devrais-je pas vous conduire à celui qui connaît le mieux parmi les gens du monde le Witr du Messager d’Allah (ﷺ) ? Il dit : « Qui est-ce ? Il (Ibn 'Abbas) a dit : « C’est 'A’isha. Alors va la voir et demande-lui (à propos de Witr) puis viens à moi et informe-moi de la réponse qu’elle te donnerait. Je suis donc venu à Hakim b. Aflah et lui a demandé de m’emmener chez elle. Il a dit : « Je n’irai pas vers elle, car je lui ai interdit de parler de quoi que ce soit (sur le conflit) entre les deux groupes, mais elle a refusé (d’accepter mon conseil) et est allée (pour participer à ce conflit). Je lui (demandai) avec serment de me conduire à elle. Nous sommes donc allés voir 'A’isha et nous avons demandé la permission de la rencontrer. Elle nous a accordé la permission et nous sommes entrés. Elle a dit : « Êtes-vous Hakim ? » (Elle l’a reconnu.) Il a répondu : Oui. Elle m’a dit : « Qui est là avec toi ? » Il dit : « Il s’agit de Sa’d b. Hisham. Elle dit : « Quel Hisham ? Il a dit : « Il est Hisham b. 'Amir. Elle l’a béni ('Amir) de la miséricorde d’Allah et a dit du bien de lui (Qatada a dit qu’il est mort en martyr à Uhud). J’ai dit : « Mère des croyants, parle-moi du caractère du Messager d’Allah (ﷺ). Elle dit : « Ne lis-tu pas le Coran ? » J’ai dit : Oui. Sur ce, elle a dit : « Le caractère du Messager d’Allah (ﷺ) était le Coran. Il a dit : « J’étais enclin à me lever et à ne rien demander (de plus) jusqu’à la mort. Mais alors j’ai changé d’avis et j’ai dit : « Informe-moi de l’observance (de la prière nocturne) du Messager d’Allah (ﷺ). Elle dit : « N’as-tu pas récité : « Ô toi enveloppé » ? Il a dit : Oui. Elle a dit : « Allah, le Très-Haut et le Glorieux, a rendu obligatoire l’observance de la prière nocturne au début de cette sourate. C’est pourquoi le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui et ses compagnons autour de lui) a observé cette prière pendant un an. Allah a retenu la dernière partie de cette sourate pendant douze mois dans le ciel jusqu’à ce qu’Allah (à la fin de cette période) révèle les versets finaux de cette sourate qui ont allégé (le fardeau de cette prière), et la prière de la nuit est devenue une prière surérogatoire après avoir été obligatoire. J’ai dit : « Mère des croyants, informe-moi du Witr du Messager d’Allah (ﷺ). Elle a dit : « J’avais l’habitude de lui préparer un bâton à dents et de l’eau pour ses ablutions, et Allah le réveillait dans la mesure où Il le souhaitait pendant la nuit. Il utilisait le bâton à dents, faisait ses ablutions, offrait neuf rak’ah, et ne s’asseyait que dans la huitième et se souvenait d’Allah, le louait et l’implorait, puis il se levait sans prononcer la salutation et priait la neuvième rak’ah. Il s’asseyait alors, se souvenait, le louait et le suppliait, puis prononçait une salutation assez forte pour que nous l’entendions. Il priait ensuite deux rak’ahs assis après avoir prononcé la salutation, ce qui faisait onze rak’ahs. Ô mon fils, mais quand le Messager d’Allah (ﷺ) vieillit et revêtit de chair, il observa le Witr de sept, faisant dans les deux rak’ahs comme il avait fait auparavant, et qui en faisait neuf. Ô mon fils, et quand le Messager d’Allah (ﷺ) observait la prière, il aimait continuer à l’observer, et quand le sommeil ou la douleur le dominaient et l’empêchaient d’observer la prière la nuit, il accomplissait douze rak’ahs pour oser la journée. Je ne sache pas que le Prophète d’Allah (ﷺ) ait récité tout le Coran en une seule nuit, ou ait prié toute la nuit jusqu’au matin, ou jeûné un mois entier, à l’exception du Ramadan. Il (le narrateur) a dit : « Je suis allé voir Ibn 'Abbas et je lui ai rapporté le hadith (transmis par elle), et il a dit : « Elle dit la vérité Si j’étais allé vers elle et que j’étais entré en sa présence, je l’aurais écouté oralement de sa bouche. Il dit : « Si je savais que tu n’iras pas vers elle. Je ne vous aurais pas transmis ce hadith qu’elle vous a raconté.