حَدَّثَنَا سَعِيدُ بْنُ مَنْصُورٍ، وَقُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدٍ، وَأَبُو كَامِلٍ الْجَحْدَرِيُّ - وَاللَّفْظُ لِسَعِيدٍ - قَالُوا حَدَّثَنَا أَبُو عَوَانَةَ، عَنْ سِمَاكِ بْنِ حَرْبٍ، عَنْ مُصْعَبِ بْنِ سَعْدٍ، قَالَ دَخَلَ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ عُمَرَ عَلَى ابْنِ عَامِرٍ يَعُودُهُ وَهُوَ مَرِيضٌ فَقَالَ أَلاَ تَدْعُو اللَّهَ لِي يَا ابْنَ عُمَرَ ‏.‏ قَالَ إِنِّي سَمِعْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ ‏"‏ لاَ تُقْبَلُ صَلاَةٌ بِغَيْرِ طُهُورٍ وَلاَ صَدَقَةٌ مِنْ غُلُولٍ ‏"‏ ‏.‏ وَكُنْتَ عَلَى الْبَصْرَةِ ‏.‏
Traduction
D’après Simak bin Harb, Mus’ab bin Sa’d a dit :

Abdullah bin 'Umar est venu rendre visite à Ibn 'Amir alors qu’il était malade et il a dit : 'Ne veux-tu pas implorer Allah pour moi, O Ibn 'Umar ?' Il a dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « Aucune Salat n’est acceptée sans Wudu » (purification), et aucune charité (n’est acceptée) qui vient de Ghulul [1] « et vous étiez le gouverneur d’Al-Basrah. » « [1] Biens volés dans le butin de guerre avant leur distribution autorisée.

Comment

Le Livre de la Purification - Sahih Muslim 224a

Cette narration d'Abdullah bin Umar contient une sagesse profonde concernant deux piliers fondamentaux de la pratique islamique : la validité de la prière et l'acceptation de la charité.

La Purification comme Prérequis pour la Prière

Le Prophète (ﷺ) a déclaré qu'aucune prière n'est acceptée sans purification (wudu), établissant la pureté rituelle comme une condition essentielle pour la validité de la salah. Cela souligne que la propreté physique reflète la pureté spirituelle devant la Présence Divine.

Les savants expliquent que le wudu sert à la fois de purification extérieure des impuretés physiques et de préparation intérieure du cœur pour la communion avec Allah. Le rejet de la prière sans wudu démontre le lien indissociable entre les actes externes d'adoration et leurs conditions prescrites.

L'Interdiction du Ghulul

Le Ghulul fait référence à la détournement du butin de guerre avant sa distribution légale. Le Prophète (ﷺ) a assimilé de tels actes à une charité invalide, indiquant que les richesses acquises illégalement ne peuvent devenir un moyen de se rapprocher d'Allah.

La mention spécifique par Ibn Umar du gouvernorat d'Ibn Amir à Bassorah sert d'avertissement subtil, suggérant que sa maladie pourrait être liée à des fautes administratives. Les commentateurs classiques notent que cela montre comment les savants religieux guident doucement les dirigeants vers la responsabilité sans confrontation directe.

L'Interconnexion de l'Adoration et de l'Éthique

Ce hadith relie magnifiquement l'adoration rituelle à la conduite éthique. Tout comme la prière exige la pureté physique, la charité exige la pureté financière. Les deux actes d'adoration exigent une préparation adéquate et des moyens légaux.

La nature complète des enseignements islamiques garantit que les actes spirituels restent liés à l'intégrité morale, empêchant la compartimentation de la religion par rapport à la conduite quotidienne et aux responsabilités sociales.