Un Bédouin a uriné dans la mosquée. Quelques-uns se levèrent (pour le réprimander ou l’empêcher de le faire), mais le Messager d’Allah (ﷺ) dit : « Laisse-le tranquille ; ne l’interrompez pas. Il (le narrateur) dit : Et quand il eut fini, il appela un seau d’eau et le versa dessus.
Le Livre de la Purification - Sahih Muslim 284a
Un Bédouin a uriné dans la mosquée. Certaines personnes se sont levées (pour le réprimander ou l'en empêcher), mais le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : Laissez-le tranquille ; ne l'interrompez pas. Il (le narrateur) a dit : Et quand il eut fini, il a demandé un seau d'eau et l'a versé dessus.
Commentaire Savant
Ce hadith démontre la sagesse profonde et l'approche pédagogique du Prophète Muhammad (ﷺ) dans le traitement de l'ignorance. Le Bédouin, peu familier avec l'étiquette de la mosquée, a commis une grave violation en urinant dans un espace sacré. La réaction immédiate des Compagnons pour l'arrêter était naturelle, mais le Prophète les a retenus, privilégiant l'éducation plutôt que la réprimande.
L'instruction du Prophète de ne pas interrompre montre sa compréhension qu'une correction sévère pourrait aliéner le nouveau venu de l'islam. En permettant à l'acte de se terminer, il a assuré que le Bédouin assisterait au processus complet de purification, créant une leçon durable sur le maintien de la pureté de la mosquée.
Le nettoyage ultérieur avec de l'eau établit le principe islamique fondamental que la najasah (impureté) est éliminée par l'eau. Cet incident est devenu un précédent fondateur dans le fiqh concernant la purification des lieux contaminés, en particulier les mosquées, soulignant que le nettoyage physique doit suivre l'éducation spirituelle.
Règlements Juridiques Dérivés
L'urine est considérée comme najasah (impure) et doit être nettoyée des zones de prière. Les mosquées nécessitent une protection spéciale contre les impuretés. La méthode appropriée pour nettoyer l'urine des sols est un lavage approfondi avec de l'eau. Lorsqu'on traite avec des nouveaux venus ignorants en islam, la douceur et l'éducation doivent précéder la sévérité. Le principe de supprimer le mal sans causer un plus grand mal est établi.