حَدَّثَنَا قُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدِ بْنِ جَمِيلِ بْنِ طَرِيفٍ الثَّقَفِيُّ، وَزُهَيْرُ بْنُ حَرْبٍ، قَالاَ حَدَّثَنَا جَرِيرٌ، عَنْ عُمَارَةَ بْنِ الْقَعْقَاعِ، عَنْ أَبِي زُرْعَةَ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، قَالَ جَاءَ رَجُلٌ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ مَنْ أَحَقُّ النَّاسِ بِحُسْنِ صَحَابَتِي قَالَ ‏"‏ أُمُّكَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ ثُمَّ مَنْ قَالَ ‏"‏ ثُمَّ أُمُّكَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ ثُمَّ مَنْ قَالَ ‏"‏ ثُمَّ أُمُّكَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ ثُمَّ مَنْ قَالَ ‏"‏ ثُمَّ أَبُوكَ ‏"‏ ‏.‏ وَفِي حَدِيثِ قُتَيْبَةَ مَنْ أَحَقُّ بِحُسْنِ صَحَابَتِي وَلَمْ يَذْكُرِ النَّاسَ ‏.‏
Traduction
Abu Huraira a rapporté qu'une personne venait à Allah, le messager (ﷺ) et a dit

Qui parmi les gens mérite le plus un beau traitement de ma main? Il a dit: ta mère. Il a de nouveau dit: alors qui (est le prochain)? Il a dit: Encore une fois, c'est votre mère (qui mérite le meilleur traitement de vous). Il a dit: alors qui (est le prochain)? Il (le Saint Prophète) a dit: Encore une fois, c'est ta mère. Il (encore) a dit: alors qui? Il a dit là-bas: alors c'est ton père. Dans les hadiths transmis sur l'autorité de Qutalba, il n'y a aucune mention du mot "le peuple".

Comment

Texte du Hadith

Un homme vint vers le Messager d'Allah (ﷺ) et dit : Qui parmi les gens mérite le plus un bon traitement de ma part ? Il dit : Ta mère. Il dit à nouveau : Puis qui (est le suivant) ? Il dit : Encore une fois, c'est ta mère (qui mérite le meilleur traitement de ta part). Il dit : Puis qui (est le suivant) ? Il (le Saint Prophète) dit : Encore une fois, c'est ta mère. Il (encore) dit : Puis qui ? Là-dessus, il dit : Puis c'est ton père.

Commentaire Savant

Ce hadith profond établit le statut inégalé de la mère en Islam, en soulignant son droit à la bonté, au respect et au service trois fois avant de mentionner le père une fois. Cette répétition n'est pas seulement rhétorique mais sert à établir une hiérarchie légale et spirituelle des droits.

La préséance de la mère est enracinée dans les immenses difficultés qu'elle endure seule : les tensions de la grossesse, les douleurs de l'accouchement et la période prolongée d'allaitement et d'éducation. Ce sont des sacrifices que le père, malgré son rôle crucial, ne supporte pas au même degré. Le Prophète (ﷺ), par sagesse divine, a quantifié ce droit inhérent, le rendant indubitablement clair.

Lorsque le questionneur a persisté, s'attendant à une autre catégorie de personnes après la troisième mention de la mère, la réponse finale, "ton père", vient comme une conclusion puissante. Cela enseigne qu'après avoir rempli les droits étendus de la mère, la piété filiale doit ensuite être dirigée vers le père. Ce hadith est une pierre angulaire pour l'éthique familiale islamique, faisant de "Birr al-Walidayn" (la piété envers les parents) seconde seulement au devoir envers Allah Lui-même.

Source et Signification

Cette narration est enregistrée dans la collection autoritative de Sahih Muslim, spécifiquement dans "Le Livre de la Vertu, l'Enjoignement des Bonnes Manières, et le Maintien des Liens de Parenté" sous la référence Sahih Muslim 2548 a.

Sa signification réside dans son jugement légal et moral sans ambiguïté. C'est un texte définitif que les savants utilisent pour établir le droit de la mère à la meilleure compagnie et au soutien financier sur tous les autres parents, y compris le père. Il appelle à une réflexion sur la dette de gratitude qui ne peut jamais être entièrement remboursée, exhortant les croyants à honorer activement leurs mères tout au long de leur vie.