حَدَّثَنَا زُهَيْرُ بْنُ حَرْبٍ، وَابْنُ، نُمَيْرٍ قَالاَ حَدَّثَنَا سُفْيَانُ بْنُ عُيَيْنَةَ، عَنْ أَبِي الزِّنَادِ، عَنِ الأَعْرَجِ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ لَيْسَ الْغِنَى عَنْ كَثْرَةِ الْعَرَضِ وَلَكِنَّ الْغِنَى غِنَى النَّفْسِ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Abu Huraira a rapporté que le Messager d’Allah (ﷺ) avait dit

La richesse ne réside pas dans l’abondance des biens (terrestres), mais la richesse est la richesse de l’âme (cœur, soi).

Comment

Le Livre de la Zakat - Sahih Muslim 1051

"La richesse ne réside pas dans l'abondance des biens (mondains) mais la richesse est la richesse de l'âme (cœur, soi)."

Commentaire sur le Hadith

Cette narration profonde du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) redéfinit le concept même de richesse et de pauvreté. Le sens apparent indique que la vraie richesse n'est pas mesurée par les possessions matérielles mais par la satisfaction et la richesse spirituelle de son être intérieur.

La "richesse de l'âme" fait référence à un cœur satisfait de ce qu'Allah a décrété, libre de cupidité et de convoitise. Une telle personne, même avec des moyens mondains minimes, est vraiment riche car elle ne ressent pas le besoin de ce que possèdent les autres. Inversement, une personne avec une richesse abondante mais une âme insatiable reste dans un état de pauvreté perpétuelle.

Cet enseignement redirige la poursuite du musulman de l'accumulation matérielle vers le développement spirituel. La plus grande richesse est la foi (iman), la satisfaction (qana'ah) et la gratitude (shukr). Lorsque l'âme est riche de ces qualités, les fluctuations mondaines ne peuvent perturber sa paix.

Implications Pratiques

Ce hadith nous enseigne à mesurer notre richesse par nos besoins plutôt que par nos désirs. Le croyant devrait travailler à atteindre ce qui est suffisant (kifayah) tout en cultivant la satisfaction intérieure.

Cela se rapporte aussi directement à la zakat - quand on comprend que la vraie richesse est spirituelle, donner de la richesse matérielle devient plus facile, reconnaissant qu'un tel don augmente plutôt que diminue ses vraies richesses.

La poursuite de la connaissance, du bon caractère et de la conscience spirituelle constitue le vrai capital qui profite dans cette vie et dans l'au-delà.