Il y avait quelqu’un qui prêtait aux gens et disait à ses hommes : « Quand un insolvable vient à vous, montrez-lui de la clémence afin qu’Allah ne tienne pas compte de nos fautes. » Et lorsqu’il a rencontré Allah, Il a ignoré ses fautes.
Le Livre de Musaqah - Sahih Muslim 1562a
Il y avait une personne qui prêtait de l'argent aux gens et disait à ses hommes : Quand un insolvable vient à vous, montrez-lui de l'indulgence afin qu'Allah puisse passer sur nos (fautes). Alors, quand il a rencontré Allah, Il a passé sur ses fautes (l'a pardonné).
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith de Sahih Muslim démontre la miséricorde et la sagesse profondes dans le traitement des débiteurs. L'instruction du prêteur de montrer de l'indulgence envers les débiteurs insolvables reflète le principe islamique de compassion dans les transactions financières.
La sagesse spirituelle ici est profonde : en montrant de la miséricorde aux autres dans les affaires mondaines, on gagne la miséricorde divine pour ses propres défauts spirituels. Cela établit le principe de miséricorde réciproque - comme vous traitez les autres, ainsi serez-vous traité par Allah.
Le terme « insolvable » désigne celui qui est véritablement incapable de rembourser en raison de la pauvreté, et non celui qui évite volontairement le paiement. La jurisprudence islamique distingue entre les débiteurs capables qui retardent le paiement et ceux véritablement incapables.
Cet enseignement s'aligne avec de nombreux versets coraniques soulignant le pardon et la gentillesse dans les affaires financières, en particulier la sourate Al-Baqarah verset 280 qui ordonne : « Si le débiteur est en difficulté, accordez-lui un délai jusqu'à ce qu'il lui soit facile de rembourser. »
La récompense ultime mentionnée - le pardon par Allah des fautes du prêteur - montre comment la compassion mondaine se traduit en salut éternel. Cela élève les transactions financières de simples échanges économiques à des actes d'adoration lorsqu'elles sont accomplies avec une intention vertueuse.