Je suis dans une situation financière difficile, sur quoi il a dit : (Le dites-vous) par Dieu ? Il a dit : Par Dieu. Là-dessus, il (Qatada) a dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « Celui qui aime qu’Allah le sauve des tourments du Jour de la Résurrection doit accorder un répit à l’insolvable ou lui remettre (sa dette). »
Le Livre de Musaqah - Sahih Muslim 1563a
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Ce noble hadith du Sahih de l'Imam Muslim aborde la vertu de traiter avec compassion les débiteurs en difficulté financière.
Analyse Textuelle
La narration commence par le témoignage sous serment d'un homme sur sa détresse financière, indiquant la gravité de sa situation. La réponse de Qatada ibn Nu'man démontre l'accent islamique sur la vérification des affirmations tout en maintenant la compassion.
Le Prophète Muhammad (ﷺ) révèle ensuite la récompense spirituelle profonde pour une telle compassion : la protection divine contre les horreurs du Jour du Jugement pour ceux qui font miséricorde aux personnes endettées.
Dimensions Légales et Spirituelles
Les savants expliquent que "donner un répit" (al-nazir) signifie prolonger la période de remboursement pour le débiteur, tandis que "remettre" (al-wada') se réfère à pardonner une partie ou la totalité de la dette.
Ce hadith établit que faire miséricorde aux débiteurs n'est pas seulement recommandé mais porte un poids spirituel immense - servant de protection contre la plus grande peur de chaque croyant : le châtiment de l'Au-delà.
Application Pratique
Les savants du fiqh ont déduit de cela que les créanciers devraient enquêter sur la difficulté réelle des débiteurs et répondre soit par un délai soit par le pardon selon leur capacité.
Cet enseignement reflète la miséricorde complète de la loi islamique, équilibrant les droits des créanciers avec les besoins des débiteurs, et élevant les transactions économiques à des actes d'adoration lorsqu'elles sont accomplies avec piété et compassion.