Celui qui ne récite pas Fatihat al-Kitab n’est pas crédité d’avoir observé la prière.
Le Livre des Prières - Sahih Muslim 394 a
Celui qui ne récite pas Fatihat al-Kitab n'est pas crédité d'avoir observé la prière.
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith établit l'obligation fondamentale de réciter la sourate al-Fatihah dans chaque rak'ah de la prière obligatoire. Les savants de l'islam sont unanimes pour dire que la récitation d'al-Fatihah est un pilier (rukn) de la prière, sans lequel la prière est invalide.
L'expression "n'est pas crédité d'avoir observé la prière" indique la déficience sévère et la nullification de la prière lorsque ce composant essentiel est omis. Cette règle s'applique à la fois à l'imam et à l'individu priant seul, selon l'opinion prépondérante des juristes.
Al-Fatihah est uniquement appelée "Umm al-Qur'an" (la Mère du Coran) et "al-Sab' al-Mathani" (les Sept Versets Souvent Répétés) en raison de sa nature complète contenant la louange d'Allah, l'affirmation de Sa Seigneurie et la supplication pour la guidance vers le Droit Chemin.
La sagesse derrière cette obligation réside dans le dialogue qu'elle établit entre le serviteur et son Seigneur, comme mentionné dans le hadith qudsi : "J'ai divisé la prière entre Moi et Mon serviteur en deux moitiés..." Ainsi, négliger sa récitation rompt cette communion spirituelle.
Règlements Juridiques
L'école hanafite diffère légèrement, la considérant comme obligatoire (wajib) plutôt qu'un pilier, mais toujours essentielle pour la validité de la prière selon l'opinion la plus solide.
Pour celui qui suit un imam dans les prières audibles, la majorité estime qu'écouter attentivement suffit à la place de la récitation personnelle, bien que certains savants recommandent la récitation silencieuse pendant les pauses de l'imam.
Si quelqu'un oublie de réciter al-Fatihah dans une rak'ah, il doit effectuer la prosternation de l'oubli (sujud al-sahw) pour compenser l'omission, selon de nombreux savants.