« N’achète pas ça même s’il te donne pour un dirham. »
Le Livre des Cadeaux - Sahih Muslim 1620 b
« N'achète pas cela même s'il te le donne pour un dirham. » Cette interdiction du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) concerne les transactions impliquant des articles fondamentalement illicites ou acquis par des moyens illégitimes. L'apparente bon marché du prix ne légitime pas ce qui est intrinsèquement interdit.
Commentaire Savant
Les savants expliquent que ce hadith établit le principe que les biens illicites restent illicites quel que soit le prix. Un dirham représente un prix minimal, soulignant que même une transaction apparemment avantageuse est nulle si l'objet est interdit.
Cette règle s'applique aux biens volés, aux terres usurpées, aux animaux interdits, aux intoxicants, ou à tout article dont la propriété est contestée ou l'acquisition est islamiquement invalide. L'interdiction protège à la fois la conscience individuelle et la justice communautaire.
Ibn al-Qayyim note que cet enseignement forme les musulmans à prioriser la loi divine sur le gain mondain, cultivant la piété (taqwa) dans les transactions commerciales où la tentation pourrait l'emporter sur le principe.
Implications Légales
De telles transactions sont considérées comme nulles (batil) indépendamment du consentement mutuel. Toute richesse obtenue par un tel commerce reste illicite (haram) pour la consommation ou l'utilisation.
La règle démontre l'éthique économique complète de l'islam - interdisant non seulement les injustices évidentes mais aussi les compromis subtils qui sapent l'intégrité morale.