حَدَّثَنِي إِبْرَاهِيمُ بْنُ مُوسَى الرَّازِيُّ، وَإِسْحَاقُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ، قَالاَ أَخْبَرَنَا عِيسَى، بْنُ يُونُسَ حَدَّثَنَا الأَوْزَاعِيُّ، عَنْ أَبِي جَعْفَرٍ، مُحَمَّدِ بْنِ عَلِيٍّ عَنِ ابْنِ الْمُسَيَّبِ، عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ، أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ مَثَلُ الَّذِي يَرْجِعُ فِي صَدَقَتِهِ كَمَثَلِ الْكَلْبِ يَقِيءُ ثُمَّ يَعُودُ فِي قَيْئِهِ فَيَأْكُلُهُ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Ibn 'Abbas (qu’Allah les agrée) a rapporté que le Messager d’Allah (ﷺ) a dit ceci

Celui qui récupère sa charité est comme un chien qui vomit, puis y retourne et la mange.

Comment

Le Livre des Cadeaux - Sahih Muslim 1622a

Cette narration du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) utilise une analogie puissante pour illustrer la dégradation spirituelle de récupérer un don charitable. La comparaison avec un chien qui retourne consommer son vomi sert de représentation vivante de la façon dont une telle action annule la récompense spirituelle et reflète mal le caractère d'une personne.

Commentaire Savant

L'imam al-Nawawi explique que ce hadith interdit fermement de reprendre sa charité une fois donnée. L'analogie souligne la répugnance de cette action aux yeux d'Allah, car elle démontre la cupidité, le manque de sincérité et la rupture de la confiance établie par le don.

Ibn Hajar al-Asqalani note que la comparaison fait spécifiquement référence au comportement naturel d'un chien pour mettre en évidence à quel point cette action semble basse et instinctive – dépourvue du raisonnement supérieur ou de la considération spirituelle qui devrait distinguer la conduite humaine.

Les savants s'accordent unanimement sur le fait que cette interdiction s'applique indépendamment de l'évolution de la situation financière du bénéficiaire après avoir reçu la charité. Le cadeau devient la propriété légale du bénéficiaire au moment où il est accepté.

Règlements Juridiques

La majorité des savants considèrent que reprendre la charité (ar-raj'ah fi as-sadaqah) est interdit (haram) en se basant sur cette interdiction prophétique explicite. La seule exception reconnue par certains savants est lorsqu'un parent reprend un cadeau à un enfant, sous des conditions spécifiques.

Si quelqu'un récupère sa charité, il doit se repentir sincèrement et est encouragé à donner une charité équivalente ou supérieure pour expier cette transgression.