J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « La similitude de celui qui fait l’aumône et qui la reçoit ensuite est comme celle d’un chien qui vomit puis mange son vomi.
Texte du Hadith
« J'ai entendu le Messager d'Allah (ﷺ) dire : La similitude de celui qui donne une aumône puis la reprend est comme celle d'un chien qui vomit puis mange son vomi. »
Référence : Sahih Muslim 1622 d
Commentaire sur l'Interdiction
Ce hadith profond du Livre des Cadeaux dans Sahih Muslim établit une interdiction sévère de récupérer une aumône une fois donnée. Le Messager d'Allah (ﷺ) utilise une analogie puissante qui résonne avec la nature humaine - comparant celui qui reprend son aumône à un chien consommant son propre vomi.
La sagesse derrière cette interdiction réside dans la préservation de la sainteté des actes charitables. Lorsqu'un musulman donne une aumône, elle devient la propriété légitime du bénéficiaire et un moyen de purifier sa richesse et son âme. La récupérer annule cette purification spirituelle et démontre de l'avarice et un manque de sincérité dans le don initial.
Règle Juridique (Hukm)
Le consensus des savants soutient que reprendre un cadeau ou une aumône est strictement interdit (haram) après qu'il a été légalement accepté par le bénéficiaire. Cette règle s'applique quelle que soit la valeur du cadeau ou la relation entre le donneur et le receveur.
La seule exception reconnue par les savants classiques est lorsqu'un parent reprend un cadeau de son enfant, basée sur d'autres narrations authentiques qui prévoient des dispenses spécifiques pour les droits parentaux.
Implications Spirituelles
L'imagerie vivace de ce hadith sert à créer une forte aversion spirituelle envers cette pratique. Tout comme l'acte physique décrit est répugnant pour les sensibilités humaines, l'acte spirituel de récupérer une aumône devrait être répugnant pour la conscience du croyant.
Cet enseignement souligne que l'aumône doit être donnée purement pour le plaisir d'Allah, sans attente de retour ou de bénéfice mondain. Le croyant doit entraîner son âme à se détacher des biens mondains une fois qu'ils ont été donnés en aumône.