حَدَّثَنَا أَبُو الرَّبِيعِ الزَّهْرَانِيُّ، حَدَّثَنَا حَمَّادٌ، عَنْ أَيُّوبَ، عَنْ أَبِي قِلاَبَةَ، عَنْ مُعَاذَةَ، ح وَحَدَّثَنَا حَمَّادٌ، عَنْ يَزِيدَ الرِّشْكِ، عَنْ مُعَاذَةَ، أَنَّ امْرَأَةً، سَأَلَتْ عَائِشَةَ فَقَالَتْ أَتَقْضِي إِحْدَانَا الصَّلاَةَ أَيَّامَ مَحِيضِهَا فَقَالَتْ عَائِشَةُ أَحَرُورِيَّةٌ أَنْتِ قَدْ كَانَتْ إِحْدَانَا تَحِيضُ عَلَى عَهْدِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ثُمَّ لاَ تُؤْمَرُ بِقَضَاءٍ ‏.‏
Traduction
Mu’adha rapporte qu’elle demanda à 'A’isha

Une femme menstruée doit-elle accomplir la prière (abandonnée pendant la période menstruelle) ? 'Aïcha dit : « Êtes-vous un Hurariya ? Les épouses du Messager d’Allah (ﷺ) ont eu leurs cours mensuels, (mais) leur a-t-il ordonné de compenser (pour les prières abandonnées) ? Muhammad b. Ja’far a dit : (L’indemnisation) dénote leur achèvement.

Comment

Le Livre des Menstruations - Sahih Muslim 335 b

Ce récit de la Mère des Croyants 'A'isha (qu'Allah soit satisfait d'elle) établit un principe fondamental dans la jurisprudence islamique concernant les femmes menstruées et les obligations de prière. Lorsqu'on lui a demandé si une femme devait rattraper les prières manquées pendant les menstruations, elle a répondu avec étonnement rhétorique : "Êtes-vous une Hurariya ?" - en référence à la secte des Khawarij connue pour ses opinions extrêmes.

Commentaire Savant

La sagesse profonde de la réponse de 'A'isha réside dans sa référence à la pratique durant la vie du Prophète. Elle affirme que les épouses du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) ont connu des menstruations, mais il ne leur a jamais ordonné de compenser les prières manquées. Cela établit que le sang menstruel constitue une excuse légitime ( 'udhr shar'i ) qui exempte complètement les femmes des obligations de prière pendant sa durée.

La clarification de Muhammad ibn Ja'far selon laquelle "la compensation désigne leur achèvement" souligne que la question se référait au rattrapage des prières manquées, et non simplement à leur exécution tardive. Cette règle est basée sur la sagesse divine qu'Allah ne charge pas une âme au-delà de sa capacité, et l'état physiologique des menstruations représente une difficulté réelle.

Implications Juridiques

Ce hadith forme la base du consensus parmi les quatre madhahib sunnites que les femmes ne sont pas tenues de rattraper les prières manquées pendant les menstruations ou les saignements postnataux. L'obligation est entièrement levée pendant ces périodes et rétablie uniquement après purification. Cette règle reflète la miséricorde et la praticité de la loi islamique, reconnaissant les cycles naturels des femmes sans imposer de charges religieuses indues.