حَدَّثَنَا أَبُو الرَّبِيعِ الزَّهْرَانِيُّ، حَدَّثَنَا حَمَّادٌ، عَنْ أَيُّوبَ، عَنْ أَبِي قِلاَبَةَ، عَنْ مُعَاذَةَ، ح وَحَدَّثَنَا حَمَّادٌ، عَنْ يَزِيدَ الرِّشْكِ، عَنْ مُعَاذَةَ، أَنَّ امْرَأَةً، سَأَلَتْ عَائِشَةَ فَقَالَتْ أَتَقْضِي إِحْدَانَا الصَّلاَةَ أَيَّامَ مَحِيضِهَا فَقَالَتْ عَائِشَةُ أَحَرُورِيَّةٌ أَنْتِ قَدْ كَانَتْ إِحْدَانَا تَحِيضُ عَلَى عَهْدِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ثُمَّ لاَ تُؤْمَرُ بِقَضَاءٍ ‏.‏
Traduction
Mu’adha a dit

J’ai demandé à 'A’isha : Quelle est la raison pour laquelle une femme menstruée termine les jeûnes (qu’elle abandonne pendant son cours mensuel). Mais elle n’achève pas les prières ? Elle (Hadrat 'A’isha) a dit : « Es-tu un Haruriya ? J’ai dit : je ne suis pas un Haruriya, mais je veux simplement me renseigner. Elle a dit : « Nous sommes passées par cette période (de menstruation), et on nous a ordonné de terminer les jeûnes, mais on ne nous a pas ordonné de terminer les prières.

Comment

Le Livre des Menstruations - Sahih Muslim 335 c

Cette narration de la Mère des Croyants, 'A'isha (qu'Allah soit satisfait d'elle), aborde une distinction fondamentale dans la jurisprudence islamique entre rattraper les jeûnes manqués pendant les menstruations et les prières manquées.

Distinction Légale Entre le Jeûne et la Prière

La sagesse derrière cette règle réside dans la nature différente de ces deux actes d'adoration. La prière est liée au temps avec des intervalles spécifiques, et son obligation cesse pendant les menstruations sans nécessité de compensation. Le jeûne, cependant, concerne l'achèvement d'un nombre fixe de jours pendant le Ramadan.

Les menstruations empêchent la validité du jeûne pendant leurs jours, mais l'obligation de compléter le compte du Ramadan demeure. Par conséquent, les femmes doivent rattraper les jeûnes manqués par la suite, tandis que les prières sont totalement excusées pendant cette période.

Contexte Historique de la Question

La réponse initiale de 'A'isha, "Êtes-vous une Haruriya ?" fait référence aux Kharijites (al-Khawarij), qui étaient connus pour leur littéralisme extrême et leur questionnement excessif des règles établies. Cela indique que la distinction était bien établie dans l'islam primitif, et la remettre en question était perçue comme ressemblant à des groupes déviants.

Les Compagnons ont accepté cette règle comme une législation divinement révélée sans chercher sa sagesse sous-jacente, démontrant l'approche correcte pour les questions établies par des preuves textuelles claires.

Consensus des Savants

Ce hadith forme la base de l'accord unanime des savants que les femmes menstruées doivent rattraper les jeûnes manqués mais pas les prières manquées. Cette règle s'applique à toutes les périodes menstruelles survenant pendant le Ramadan.

La préservation de cet enseignement par la Mère des Croyants montre l'importance des narratrices dans la transmission des connaissances spécifiquement pertinentes aux actes d'adoration des femmes.