Il y a eu une divergence d’opinion entre un groupe de Muhajirs (émigrants) et un groupe d’Ansar (aides) (et le point de controverse était) que les Ansar ont dit : Le bain (à cause des rapports sexuels) ne devient obligatoire que lorsque le sperme gicle ou éjacule . Mais les Muhajirs ont dit : Lorsqu’un homme a des rapports sexuels (avec la femme), un bain devient obligatoire (qu’il y ait ou non émission séminale ou éjaculation). Abou Moussa a dit : « Eh bien, je vous satisfais sur cette question. Il (Abou Moussa, le narrateur) a dit : « Je me suis levé (et je suis allé) vers 'A’isha et j’ai demandé sa permission et elle a été accordée, et je lui ai dit : 0 Mère, ou Mère des Croyants, je veux te poser une question sur une question sur laquelle je me sens timide. Elle m’a dit : « N’hésite pas à me demander une chose que tu peux demander à ta mère, qui t’a donné naissance, car je suis aussi ta mère. Là-dessus, je dis : Qu’est-ce qui rend le bain obligatoire pour une personne ? Elle m’a répondu : Vous êtes tombé sur quelqu’un de bien informé ! Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Quand quelqu’un est assis au milieu de quatre parties (de la femme) et que les parties circoncises se touchent les unes les autres, un bain devient obligatoire.
Le Livre des Menstruations - Sahih Muslim 349
Cette narration de Sahih Muslim aborde une question juridique fondamentale concernant les conditions qui nécessitent le bain rituel (ghusl). Le désaccord entre les Muhajirin et les Ansar reflète un débat savant précoce sur cette question, qui a été résolu de manière autoritaire par le témoignage d'Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle), qui a transmis directement les directives prophétiques.
Commentaire Savant sur le Hadith
Le principal point de discorde concerne ce qui déclenche exactement l'obligation du ghusl. Les Ansar soutenaient que le ghusl devient obligatoire uniquement lors de l'éjaculation effective du sperme, tandis que les Muhajirin affirmaient que le simple contact génital pendant les rapports nécessite le bain.
La réponse d'Aïcha (radi Allahu anha), citant le Prophète Muhammad (sallallahu alayhi wasallam), fournit la règle définitive : « Lorsque quelqu'un s'assoit entre quatre parties (de la femme) et que les parties circoncises se touchent, un bain devient obligatoire. » Cela établit que le contact génital complet lui-même, indépendamment de l'émission, oblige au ghusl.
Implications Juridiques et Règlements
Ce hadith constitue la base de la position majoritaire parmi les savants islamiques selon laquelle la simple pénétration génitale, sans éjaculation, nécessite le bain rituel complet. L'expression « s'assoit entre quatre parties » fait référence à la position pendant les rapports, tandis que « parties circoncises se touchent » indique un contact génital.
La règle souligne l'importance de la pureté dans l'adoration islamique, car l'activité sexuelle rompt l'état de pureté rituelle requis pour les prières, la récitation du Coran et la circumambulation de la Kaaba. Cet enseignement garantit que les musulmans maintiennent l'état de propreté approprié pour les actes d'adoration.