Messager d’Allah, les possesseurs de grandes richesses ont obtenu les plus hauts rangs et la félicité durable, et le reste du hadith est le même que celui transmis par Qutaiba sur l’autorité de Laith, sauf qu’il a inséré les paroles d’Abou Salih dans le récit d’Abou Huraira selon lesquelles « les pauvres des émigrés sont revenus, « à la fin du hadith, mais cet ajout a été fait que Suhail a dit (que chaque partie de la supplication, c’est-à-dire la glorification d’Allah, Sa louange et la déclaration de Sa grandeur) devrait être prononcée onze fois, ce qui porte le total à trente-trois.
Commentaire du Hadith : La Vertu du Rappel dans les Mosquées
Cette narration de Sahih Muslim 595 b décrit comment les Compagnons ont approché le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) concernant l'avantage spirituel apparent des musulmans riches qui pouvaient consacrer plus de temps à l'adoration en raison de leur sécurité financière. Les émigrés pauvres (Muhajirines) ont exprimé leur inquiétude que leur besoin de travailler pour leur subsistance les empêchait d'atteindre le même niveau de rappel constant (dhikr) et de prière.
La Solution Prophétique : Une Dévotion Accessible
Le Prophète (que la paix soit sur lui), dans sa sagesse divine, ne leur a pas ordonné d'abandonner leur moyen de subsistance. Au lieu de cela, il a prescrit une forme concise mais profondément gratifiante de dhikr à réciter après chaque prière prescrite : glorifier Allah (Subhanallah), Le louer (Alhamdulillah), et déclarer Sa grandeur (Allahu Akbar).
L'instruction spécifique mentionnée par Suhail—répéter chaque phrase onze fois—totalise trente-trois récitations. Cela démontre la flexibilité et la miséricorde de la Charia, offrant une pratique spirituellement substantielle qui est réalisable pour chaque musulman, indépendamment de sa position sociale ou économique.
Perspectives Savantes de "Le Livre des Mosquées et des Lieux de Prière"
Les commentateurs classiques soulignent que ce hadith souligne l'immense valeur du dhikr constant, en particulier dans la mosquée après les prières obligatoires. Les rangs spirituels et la "félicité durable" ne sont pas le domaine exclusif des riches mais sont accessibles par un rappel sincère et constant d'Allah.
La sagesse derrière la spécification de ces phrases réside dans leur nature complète : Tasbih (glorification) nie toute imperfection d'Allah, Tahmid (louange) reconnaît que toutes les bénédictions viennent de Lui, et Takbir (déclaration de grandeur) affirme Sa majesté suprême sur toute la création. Les répéter collectivement englobe les significations centrales du Tawhid.
Application Pratique et Équité Spirituelle
Cet enseignement établit un principe d'équité spirituelle au sein de la communauté musulmane. Il comble l'écart perçu entre les différentes classes sociales en fournissant un moyen pour chaque croyant d'accumuler d'immenses récompenses sans négliger ses responsabilités mondaines.
La pratique de réciter ces rappels trente-trois fois après chaque prière est devenue une Sunnah fermement établie, unissant l'Oumma dans un acte d'adoration commun qui transcende toutes les divisions temporelles et rapproche le croyant de la "félicité durable" mentionnée dans le hadith.