Umm Habiba et Umm Salama ont fait mention devant le Messager d’Allah (ﷺ) d’une église qu’ils avaient vue en Abyssinie et qui contenait des images. Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Lorsqu’une personne pieuse parmi eux (parmi les groupes religieux) meurt, ils construisent un lieu de culte sur sa tombe, puis le décorent avec de telles images. Ils seraient les pires des créatures au Jour du Jugement aux yeux d’Allah.
Commentaire du Hadith : L'Interdiction de l'Adoration des Tombes et des Images
Cette narration de Sahih Muslim (528a) contient des avertissements profonds contre deux innovations religieuses majeures : la construction de lieux de culte sur les tombes et la création d'images d'êtres animés. Le Prophète Muhammad (ﷺ) identifie ces pratiques comme des caractéristiques de ceux qui seront "les pires des créatures" au Jour du Jugement.
Contexte Historique et Signification
Le Messager d'Allah (ﷺ) explique que les nations précédentes construisaient des mosquées ou des églises sur les tombes des gens vertueux et les ornaient d'images. Cette pratique mène au shirk (association de partenaires à Allah) car les gens commencent à vénérer les défunts plutôt que d'adorer Allah seul.
Le terme "pires des créatures" indique la gravité de ce péché, car de telles pratiques corrompent fondamentalement le monothéisme pur et éloignent les générations du droit chemin.
Règlements Savants Dérivés
Sur la base de ce hadith, les savants interdisent unanimement de construire des mosquées sur les tombes, de prier vers les tombes ou de prendre les tombes comme lieux de culte. Cela préserve la pureté du tawhid (monothéisme islamique).
L'interdiction des images s'étend à toute représentation d'êtres animés qui pourrait mener à l'idolâtrie ou à une vénération excessive, particulièrement dans les lieux de culte où de telles distractions pourraient détourner les cœurs de la dévotion appropriée envers Allah.
Application Contemporaine
Les musulmans doivent s'assurer que les mosquées restent exemptes de tombes et d'images qui pourraient compromettre la pureté monothéiste. La visite des tombes doit être pour le souvenir de l'au-delà, et non pour rechercher des bénédictions des défunts.
Cet enseignement protège le concept islamique de l'adoration des déviations qui ont affecté les nations précédentes, en maintenant la distinction entre honorer les prédécesseurs vertueux et s'engager dans des actes qui constituent du shirk.