'A'isha a rapporté qu'une femme de la tribu de Makhzum avait l'habitude d'emprunter des choses (aux gens) puis a nié (les avoir pris). L'apôtre d'Allah (ﷺ) a ordonné à sa main d'être coupé. Ses proches sont venus à Usama b. Zaid et lui a parlé (lui demandant d'intercéder en son nom). Il a parlé au messager d'Allah (ﷺ) à son sujet. Le reste des hadiths est le même.
Le Livre des Peines Légales - Sahih Muslim 1688 c
Ce récit de la Mère des Croyants, 'A'isha (qu'Allah soit satisfait d'elle), concerne une femme de la noble tribu de Makhzum qui a commis un vol puis a nié faussement son crime. Le Prophète (ﷺ) a justement ordonné l'application de la peine prescrite divinement (hadd) en lui coupant la main.
Commentaire Savant sur la Décision
Ce hadith établit plusieurs principes juridiques critiques. Premièrement, il affirme que la peine légale pour le vol est applicable indépendamment du statut social ou de la lignée tribale du coupable. La femme était d'une tribu prestigieuse, démontrant que la loi islamique est appliquée avec une justice et une impartialité absolues.
Deuxièmement, l'acte de nier les objets empruntés après les avoir pris constitue un vol (sariqah), car elle en avait la garde et a usurpé les droits de propriété du propriétaire par son déni mensonger, remplissant ainsi les conditions pour la peine hadd.
L'Intercession et son Rejet
La tentative d'intercession par Usama ibn Zaid, un compagnon bien-aimé, met en lumière une leçon profonde. La réponse sévère du Prophète (ﷺ), "Cherches-tu à intercéder au sujet d'une des peines prescrites par Allah ?", clarifie que les Hudud ordonnés divinement ne sont pas soumis à l'influence personnelle, à la médiation ou à l'annulation. Ils sont un droit d'Allah, établis pour protéger la société et dissuader le crime.
Cet incident sert d'avertissement éternel contre la suspension des peines légales pour les personnes de statut ou d'influence, assurant ainsi que la primauté du droit reste suprême et que la sécurité sociétale est préservée.