Il n’est pas permis d’ôter la vie à un musulman qui rend témoignage (du fait qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, et je suis le Messager d’Allah, mais dans l’un des trois cas suivants : l’adultère marié, une vie pour la vie, et le déserteur de son Din (Islam), abandonnant la communauté.
Le Livre des Serments, Muharibin, Qasas (Représailles), et Diyat (Argent du Sang)
Sahih Muslim 1676 a
Commentaire du Hadith
Ce noble hadith établit la sainteté de la vie musulmane, affirmant que la profession de foi protège le sang d'être versé illégalement. Le Prophète (que la paix soit sur lui) a explicitement délimité trois circonstances exceptionnelles où cette protection est levée, démontrant l'approche équilibrée de l'islam en matière de justice et de préservation communautaire.
Première Exception : L'Adultere Marié
L'adultere marié (muhsan) qui commet la zina après être entré dans un mariage valide perd la protection de sa vie. Cette règle ne s'applique que lorsque des exigences strictes en matière de preuves sont remplies, y compris le témoignage de quatre témoins intègres sur l'acte réel de rapport sexuel. La sévérité de cette punition reflète la grave menace que l'adultère pose à la lignée, à la structure familiale et à la moralité sociale.
Deuxième Exception : Une Vie pour une Vie
Le principe du qisas (représailles) dans les cas de meurtre intentionnel permet de prendre la vie d'un musulman comme rétribution légale. Cette loi divine établit la justice entre les gens et dissuade l'effusion de sang. Cependant, la loi islamique offre des alternatives par le diyat (argent du sang) et le pardon, encourageant la réconciliation tout en maintenant la sainteté de la vie.
Troisième Exception : L'Apostat Qui Abandonne la Communauté
Cela se réfère au murtadd (apostat) qui non seulement renonce à l'islam mais se sépare physiquement de la communauté musulmane d'une manière qui constitue une rébellion politique (hirabah). Les savants classiques soulignent que cela s'applique à ceux dont l'apostasie est couplée à une hostilité active contre la communauté musulmane, menaçant la sécurité et l'unité communautaires.
Principes Juridiques Dérivés
Ce hadith établit que la règle par défaut est l'inviolabilité de la vie musulmane. Les exceptions nécessitent des normes strictes en matière de preuves et un processus judiciaire approprié. Ces décisions équilibrent les droits individuels avec le bien-être communautaire, démontrant l'approche complète de l'islam pour maintenir l'ordre social tout en préservant les droits humains fondamentaux.