حَدَّثَنَا أَبُو بَكْرِ بْنُ أَبِي شَيْبَةَ، حَدَّثَنَا وَكِيعٌ، حَدَّثَنَا الأَعْمَشُ، عَنِ الْمَعْرُورِ بْنِ سُوَيْدٍ، قَالَ مَرَرْنَا بِأَبِي ذَرٍّ بِالرَّبَذَةِ وَعَلَيْهِ بُرْدٌ وَعَلَى غُلاَمِهِ مِثْلُهُ فَقُلْنَا يَا أَبَا ذَرٍّ لَوْ جَمَعْتَ بَيْنَهُمَا كَانَتْ حُلَّةً ‏.‏ فَقَالَ إِنَّهُ كَانَ بَيْنِي وَبَيْنَ رَجُلٍ مِنْ إِخْوَانِي كَلاَمٌ وَكَانَتْ أَمُّهُ أَعْجَمِيَّةً فَعَيَّرْتُهُ بِأُمِّهِ فَشَكَانِي إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَلَقِيتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ ‏"‏ يَا أَبَا ذَرٍّ إِنَّكَ امْرُؤٌ فِيكَ جَاهِلِيَّةٌ ‏"‏ ‏.‏ قُلْتُ يَا رَسُولَ اللَّهِ مَنْ سَبَّ الرِّجَالَ سَبُّوا أَبَاهُ وَأُمُّهُ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ يَا أَبَا ذَرٍّ إِنَّكَ امْرُؤٌ فِيكَ جَاهِلِيَّةٌ هُمْ إِخْوَانُكُمْ جَعَلَهُمُ اللَّهُ تَحْتَ أَيْدِيكُمْ فَأَطْعِمُوهُمْ مِمَّا تَأْكُلُونَ وَأَلْبِسُوهُمْ مِمَّا تَلْبَسُونَ وَلاَ تُكَلِّفُوهُمْ مَا يَغْلِبُهُمْ فَإِنْ كَلَّفْتُمُوهُمْ فَأَعِينُوهُمْ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Ce hadith a été rapporté sur l’autorité d’A’mash mais avec une légère variation de mots, par exemple dans le hadith transmis sur l’autorité de Zuhair et Abu Mu’awiya après ses paroles (ces paroles du Saint Prophète)

« Tu es une personne qui a en elle les restes de l’Ignorance. » (ces paroles se produisent aussi, qu’Abou Dharr) a dit : "Même jusqu’à ce moment de ma vieillesse ? Il (le Saint Prophète) a dit : Oui. Dans la tradition transmise par l’autorité d’Abou Mu’awiya (les paroles sont) : « Oui, en ce temps de votre vieillesse. » Dans la tradition transmise sur l’autorité de 'Isa (les paroles sont) : « Si vous l’accablez (d’un fardeau insupportable), vous devez le vendre (et prendre un autre esclave qui peut facilement assumer ce fardeau). » Dans le hadith transmis par l’autorité de Zuhair (les paroles sont) : « Aide-le dans ce (travail) ». Dans le hadith transmis par Abou Mu’awiya (séparément), il n’y a pas de mot : Alors vendez-le ou aidez-le. Ce hadith se termine par ces mots : « Ne l’accablez pas au-delà de ses capacités. »

Comment

Le Livre des Serments

Sahih Muslim 1661 b

Commentaire du Hadith

Cette narration profonde de Sahih Muslim aborde la question d'Abu Dharr concernant les vestiges de l'ignorance pré-islamique. L'affirmation du Prophète que de tels traits persistent même dans la vieillesse démontre que la purification spirituelle est un voyage à vie nécessitant une vigilance constante contre les caractéristiques basses héritées de l'Âge de l'Ignorance.

Les diverses transmissions soulignent l'éthique islamique de traitement humain envers les serviteurs et les esclaves. L'instruction d'aider les serviteurs surchargés ou de les remplacer révèle le principe islamique selon lequel aucun être humain ne doit être chargé au-delà de sa capacité. Cela reflète l'injonction coranique : « Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » (2:286).

Les différentes formulations dans diverses transmissions se complètent plutôt qu'elles ne se contredisent, offrant une approche complète : d'abord aider le serviteur dans les tâches difficiles, et si la charge reste excessive, le remplacer humainement par une vente et acquisition appropriées. Cela démontre l'approche équilibrée de l'Islam en matière de relations de travail, priorisant la dignité humaine sur la simple utilité.

Perspectives Savantes

Les savants classiques notent que les « vestiges de l'ignorance » désignent des défauts de caractère comme la dureté, l'arrogance et le manque de compassion – des traits prévalents dans la société pré-islamique. L'enseignement du Prophète transforme cela par une réforme spirituelle graduelle.

La décision concernant les serviteurs établit que les employeurs ont la responsabilité de s'assurer que les capacités des travailleurs correspondent à leurs devoirs. Ce principe s'étend à toutes les relations d'emploi dans la jurisprudence islamique, imposant l'équité et la considération des limites humaines.