Lorsque l’esclave de l’un d’entre vous lui prépare de la nourriture et qu’il le sert après s’être assis près de la chaleur et de la fumée, il doit le faire asseoir (l’esclave) avec lui et le faire manger (avec lui), et si la nourriture semble manquer, alors il doit lui en réserver une portion (de sa propre part) - (un autre narrateur) Dawud a dit : « c’est-à-dire un morceau ou deux ». 4097
Le Livre des Serments - Sahih Muslim 1663
Cette narration de Sahih Muslim aborde le traitement approprié des serviteurs et des esclaves, en soulignant leur dignité humaine et leurs droits dans le cadre islamique.
Analyse Contextuelle
Le hadith parle d'un serviteur qui a subi la difficulté de préparer la nourriture près de la chaleur et de la fumée - se référant à la cuisson dans des contextes traditionnels où c'était un travail physiquement exigeant.
Le Prophète (que la paix soit sur lui) ordonne au maître d'inviter le serviteur à manger avec lui, reconnaissant l'effort dépensé dans la préparation de la nourriture.
Dimensions Juridiques et Éthiques
Cet enseignement établit que les serviteurs ont droit à un traitement approprié, à la compagnie et à la subsistance égale à celle de leurs maîtres.
L'instruction de partager la nourriture même lorsqu'elle semble rare démontre l'importance de prioriser les besoins du serviteur par rapport à son propre confort.
La clarification de Dawud concernant "une bouchée ou deux" indique que même un partage symbolique remplit l'esprit de cette injonction lorsque les ressources sont véritablement limitées.
Commentaire Savant
Les savants classiques notent que ce hadith révolutionne les relations maître-serviteur en imposant l'égalité lors des repas, contrairement aux pratiques pré-islamiques où les serviteurs mangeaient séparément et recevaient de la nourriture inférieure.
La règle s'applique que le serviteur soit musulman ou non-musulman, établissant des principes universels des droits des travailleurs.
Cet enseignement fait partie du cadre complet de la justice sociale en Islam, où même ceux en servitude conservent leur dignité humaine inhérente.