حَدَّثَنَا خَلَفُ بْنُ هِشَامٍ، وَقُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدٍ، وَيَحْيَى بْنُ حَبِيبٍ الْحَارِثِيُّ، - وَاللَّفْظُ لِخَلَفٍ - قَالُوا حَدَّثَنَا حَمَّادُ بْنُ زَيْدٍ، عَنْ غَيْلاَنَ بْنِ جَرِيرٍ، عَنْ أَبِي بُرْدَةَ، عَنْ أَبِي مُوسَى، الأَشْعَرِيِّ قَالَ أَتَيْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فِي رَهْطٍ مِنَ الأَشْعَرِيِّينَ نَسْتَحْمِلُهُ فَقَالَ ‏"‏ وَاللَّهِ لاَ أَحْمِلُكُمْ وَمَا عِنْدِي مَا أَحْمِلُكُمْ عَلَيْهِ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ فَلَبِثْنَا مَا شَاءَ اللَّهُ ثُمَّ أُتِيَ بِإِبِلٍ فَأَمَرَ لَنَا بِثَلاَثِ ذَوْدٍ غُرِّ الذُّرَى فَلَمَّا انْطَلَقْنَا قُلْنَا - أَوْ قَالَ بَعْضُنَا لِبَعْضٍ - لاَ يُبَارِكُ اللَّهُ لَنَا أَتَيْنَا رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم نَسْتَحْمِلُهُ فَحَلَفَ أَنْ لاَ يَحْمِلَنَا ثُمَّ حَمَلَنَا ‏.‏ فَأَتَوْهُ فَأَخْبَرُوهُ فَقَالَ ‏"‏ مَا أَنَا حَمَلْتُكُمْ وَلَكِنَّ اللَّهَ حَمَلَكُمْ وَإِنِّي وَاللَّهِ إِنْ شَاءَ اللَّهُ لاَ أَحْلِفُ عَلَى يَمِينٍ ثُمَّ أَرَى خَيْرًا مِنْهَا إِلاَّ كَفَّرْتُ عَنْ يَمِينِي وَأَتَيْتُ الَّذِي هُوَ خَيْرٌ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Abu Huraira a rapporté

Une personne s’est assise tard dans la nuit avec l’Apôtre d’Allah (ﷺ), puis est venue dans sa famille et a constaté que ses enfants s’étaient endormis. Sa femme lui apportait de la nourriture. mais il a juré qu’il ne mangerait pas à cause de ses enfants (s’étant endormis sans nourriture), Il a ensuite donné la priorité (de rompre le vœu et ensuite de l’expier) et a mangé la nourriture. Il est ensuite venu voir le Messager d’Allah (ﷺ) et lui en a fait mention, sur quoi le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : Celui qui a prêté serment et (plus tard) a trouvé quelque chose de mieux que cela devrait le faire et expier pour avoir rompu son vœu.

Comment

Le Livre des Serments - Sahih Muslim 1650a

Ce récit de Sahih Muslim concerne un compagnon qui a prêté serment de ne pas manger après avoir trouvé ses enfants endormis sans nourriture, mais a ensuite rompu ce serment après que sa femme lui ait apporté de la nourriture, cherchant ensuite des conseils auprès du Prophète Muhammad (ﷺ).

Commentaire Savant sur le Hadith

Les juristes tirent de ce hadith que lorsqu'une personne prête serment de s'abstenir d'un acte permis, puis trouve un plus grand bénéfice à rompre ce serment, il devient recommandé de rompre le serment et d'accomplir l'expiation (kaffārah). Cela démontre la flexibilité et la miséricorde dans la loi islamique concernant les vœux personnels.

La sagesse derrière cette règle est que maintenir une adhésion rigide à un serment qui cause du tort ou empêche un bénéfice contredit l'esprit de la loi islamique, qui vise à faciliter la facilité et à éviter les difficultés inutiles pour les croyants.

Implications Légales et Expiation

L'expiation (kaffārah) pour rompre un tel serment est clairement établie dans la jurisprudence islamique : nourrir dix personnes nécessiteuses, les vêtir ou libérer un esclave. Si incapable d'accomplir cela, on doit jeûner pendant trois jours consécutifs.

Cette règle s'applique spécifiquement aux serments concernant des questions permises (mubāhāt). Les serments concernant des actes obligatoires ou des interdictions suivent des règles différentes, car les rompre peut impliquer de commettre des péchés plutôt que de simplement rompre des vœux.

Leçons Morales et Spirituelles

Cet enseignement souligne que l'islam valorise la sagesse pratique plutôt que le formalisme rigide. Les conseils du Prophète privilégient l'harmonie familiale et la nourriture personnelle par rapport à l'adhésion stricte à des serments inutiles.

L'incident illustre la nature compatissante de la loi islamique, où la législation divine prend en compte les besoins et les circonstances humaines, encourageant les croyants à choisir ce qui apporte un bénéfice tout en maintenant une responsabilité spirituelle appropriée grâce à l'expiation.