حَدَّثَنَا خَلَفُ بْنُ هِشَامٍ، وَقُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدٍ، وَيَحْيَى بْنُ حَبِيبٍ الْحَارِثِيُّ، - وَاللَّفْظُ لِخَلَفٍ - قَالُوا حَدَّثَنَا حَمَّادُ بْنُ زَيْدٍ، عَنْ غَيْلاَنَ بْنِ جَرِيرٍ، عَنْ أَبِي بُرْدَةَ، عَنْ أَبِي مُوسَى، الأَشْعَرِيِّ قَالَ أَتَيْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فِي رَهْطٍ مِنَ الأَشْعَرِيِّينَ نَسْتَحْمِلُهُ فَقَالَ ‏"‏ وَاللَّهِ لاَ أَحْمِلُكُمْ وَمَا عِنْدِي مَا أَحْمِلُكُمْ عَلَيْهِ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ فَلَبِثْنَا مَا شَاءَ اللَّهُ ثُمَّ أُتِيَ بِإِبِلٍ فَأَمَرَ لَنَا بِثَلاَثِ ذَوْدٍ غُرِّ الذُّرَى فَلَمَّا انْطَلَقْنَا قُلْنَا - أَوْ قَالَ بَعْضُنَا لِبَعْضٍ - لاَ يُبَارِكُ اللَّهُ لَنَا أَتَيْنَا رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم نَسْتَحْمِلُهُ فَحَلَفَ أَنْ لاَ يَحْمِلَنَا ثُمَّ حَمَلَنَا ‏.‏ فَأَتَوْهُ فَأَخْبَرُوهُ فَقَالَ ‏"‏ مَا أَنَا حَمَلْتُكُمْ وَلَكِنَّ اللَّهَ حَمَلَكُمْ وَإِنِّي وَاللَّهِ إِنْ شَاءَ اللَّهُ لاَ أَحْلِفُ عَلَى يَمِينٍ ثُمَّ أَرَى خَيْرًا مِنْهَا إِلاَّ كَفَّرْتُ عَنْ يَمِينِي وَأَتَيْتُ الَّذِي هُوَ خَيْرٌ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Ce hadith est rapporté sur l’autorité de Suhail avec la même chaîne de transmetteurs (avec ces mots)

« Il expiera pour avoir rompu le vœu et fera ce qui est mieux. »

Comment

Le Livre des Serments - Sahih Muslim 1650 d

« Il doit expier (la rupture) du vœu et faire ce qui est meilleur. »

Commentaire du Hadith

Ce noble hadith établit deux obligations essentielles pour celui qui rompt un serment : premièrement, l'accomplissement de la kaffarah (expiation) telle que prescrite par la loi islamique, et deuxièmement, la poursuite de ce qui est supérieur et plus bénéfique.

L'expiation pour la rupture d'un serment est détaillée dans la sourate Al-Ma'idah (5:89) : nourrir dix personnes nécessiteuses, les vêtir ou libérer un esclave croyant. Pour ceux incapables d'accomplir cela, le jeûne de trois jours est prescrit.

« Faire ce qui est meilleur » englobe à la fois des dimensions spirituelles et pratiques - cela signifie non seulement remplir l'exigence minimale de l'expiation, mais la dépasser en excellence. Cela inclut un repentir sincère, l'augmentation des bonnes actions et s'assurer que les futurs serments sont faits avec plus de prudence et de véracité.

Perspectives Savantes

L'imam An-Nawawi explique que « faire ce qui est meilleur » se réfère à aller au-delà de l'expiation obligatoire en accomplissant des actes volontaires supplémentaires d'adoration et en maintenant la taqwa (conscience de Dieu) dans toutes les affaires.

Ibn Qayyim al-Jawziyya souligne que cet enseignement démontre l'approche globale de l'Islam en matière de rectification - non seulement enlever le péché par l'expiation, mais le remplacer par une justice supérieure qui élève l'état spirituel du croyant.

La sagesse derrière cette règle assure que rompre un serment devient une opportunité de croissance spirituelle plutôt qu'une simple transaction légale, transformant un moment d'échec en un moyen de se rapprocher d'Allah.