Quand quelqu’un d’entre vous prête serment, mais qu’il trouve mieux que cela, il doit expier et faire ce qui est mieux.
Le Livre des Serments - Sahih Muslim 1651c
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Toute louange est à Allah, Seigneur des mondes, et paix et bénédictions sur notre Maître Muhammad, sa famille et ses compagnons.
Analyse Textuelle
Ce noble hadith de Sahih Muslim aborde la question des serments (aymān) et fournit des conseils à celui qui a prêté serment mais trouve ensuite une meilleure ligne de conduite. Le Prophète (que la paix soit sur lui) instruit qu'une telle personne doit expier le serment et poursuivre ce qui est meilleur.
La formulation "lorsque l'un d'entre vous prête serment" indique l'applicabilité générale de cette règle à tous les musulmans, quelle que soit leur condition ou circonstance.
Règlements et Conditions Légales
Les savants ont établi que cette règle s'applique spécifiquement aux serments concernant des actions futures (yamīn al-mustaqbal), et non aux serments sur des événements passés. Le serment doit être valide selon la loi islamique, prêté au nom d'Allah ou de ses attributs.
L'alternative "meilleure" mentionnée se réfère à ce qui apporte un plus grand bénéfice, évite un plus grand mal, ou est plus agréable à Allah. Cela inclut les actes d'adoration, le maintien des liens familiaux, ou l'évitement des choses interdites.
Exigences d'Expiation
L'expiation (kaffārah) pour la rupture d'un tel serment est explicitement mentionnée dans le Coran (5:89) : nourrir dix personnes nécessiteuses, les vêtir, ou libérer un esclave. Si incapable d'accomplir cela, on doit jeûner trois jours.
Cette expiation sert de purification pour le serment rompu et démontre la sincérité dans la recherche du plaisir d'Allah en choisissant le meilleur chemin.
Sagesse et Bénéfices
Cet enseignement démontre la flexibilité et la miséricorde de la loi islamique, permettant aux croyants de corriger leur voie lorsqu'ils reconnaissent une meilleure alternative sans être liés par des déclarations antérieures.
Il encourage l'amélioration morale continue et empêche l'adhésion rigide à des déclarations qui pourraient conduire à manquer de plus grands bénéfices ou à commettre des torts. La priorité reste d'atteindre ce qui est le plus agréable à Allah, pas une simple cohérence dans la parole.
Conclusion
Ce hadith établit un principe important dans la jurisprudence islamique : face à un choix entre remplir un serment et poursuivre une alternative clairement supérieure, on doit choisir le meilleur chemin tout en expiant correctement le serment rompu. Cela équilibre la sainteté des serments avec l'objectif supérieur de poursuivre le bien et d'éviter le mal.
Et Allah sait mieux. Que la paix et les bénédictions soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses compagnons.