Le Messager d’Allah (ﷺ) m’a rendu visite pour s’enquérir de ma santé, le reste du hadith est le même que celui transmis par l’autorité de Zuhri, mais il n’a pas fait mention des paroles du Messager d’Allah (ﷺ) concernant Sa’d b. Khaula, sauf qu’il a dit : « Il (le Saint Prophète) n’aimait pas la mort dans le pays d’où il avait émigré. »
Le Livre des Testaments - Sahih Muslim 1628 c
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Toute louange est à Allah, Seigneur des mondes, et que la paix et les bénédictions soient sur Son dernier Messager Muhammad.
Texte du Hadith
« L'Apôtre d'Allah (ﷺ) m'a rendu visite pour s'enquérir de ma santé, le reste du hadith est le même que celui transmis par l'autorité de Zuhri, mais il n'a pas mentionné les paroles de l'Apôtre d'Allah (ﷺ) concernant Sa'd b. Khaula, sauf ceci qu'il a dit : 'Il (le Saint Prophète) n'aimait pas la mort dans le pays d'où il avait émigré.' »
Commentaire sur le Principe de la Migration
Cette narration révèle un principe spirituel profond concernant la sainteté de la migration (hijrah) pour l'amour d'Allah. La répugnance du Prophète à mourir dans le pays d'où l'on a émigré signifie le lien éternel entre un croyant et la terre de l'Islam. Lorsqu'un musulman abandonne sa patrie pour le plaisir d'Allah, cette migration devient un état spirituel permanent qui ne doit pas être inversé en retournant habiter dans des terres de mécréance.
Les savants expliquent que cet enseignement s'applique particulièrement lorsque la patrie d'origine reste un lieu où le shirk prévaut et où la loi islamique n'est pas établie. Retourner et y mourir après avoir émigré indique un affaiblissement de son engagement envers la cause islamique et potentiellement une préférence pour la terre de mécréance par rapport à la terre de foi.
Contexte Historique de Sa'd ibn Khaula
Sa'd ibn Khaula était parmi les nobles Compagnons qui ont accompli la hijrah de La Mecque à Médine. Son cas illustre l'application pratique de ce principe. L'inquiétude du Prophète quant à sa mort à La Mecque souligne le danger spirituel de retourner s'installer dans la terre du shirk après s'être établi dans la communauté musulmane.
Cet enseignement n'interdit pas les visites temporaires dans sa patrie d'origine pour des raisons nécessaires, mais met en garde contre la résidence permanente et la mort là-bas après avoir été béni par la migration pour l'amour d'Allah. La hijrah représente un transfert complet d'allégeance du domaine de la mécréance au domaine de la foi.
Application Contemporaine
De nos jours, ce principe s'étend aux musulmans qui ont émigré de terres où l'Islam ne peut être pratiqué pleinement vers des pays musulmans. Les savants notent que retourner vivre et mourir dans des pays où la loi islamique est absente et les pratiques religieuses entravées contredit l'esprit de la hijrah. Le croyant devrait privilégier de vivre là où il peut pratiquer librement sa religion et élever ses enfants selon les enseignements islamiques.
Ce hadith nous rappelle que notre emplacement physique a une importance spirituelle. Tout comme les premiers musulmans ont sacrifié leur patrie pour Allah, nous devons valoriser les terres où l'Islam prévaut et éviter de nous installer là où notre foi pourrait être compromise. Qu'Allah nous accorde la compréhension de Sa religion et nous permette de vivre et de mourir dans des états qui Lui sont agréables.