حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ يَحْيَى التَّمِيمِيُّ، أَخْبَرَنَا إِبْرَاهِيمُ بْنُ سَعْدٍ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، عَنْ عَامِرِ بْنِ سَعْدٍ، عَنْ أَبِيهِ، قَالَ عَادَنِي رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي حَجَّةِ الْوَدَاعِ مِنْ وَجَعٍ أَشْفَيْتُ مِنْهُ عَلَى الْمَوْتِ فَقُلْتُ يَا رَسُولَ اللَّهِ بَلَغَنِي مَا تَرَى مِنَ الْوَجَعِ وَأَنَا ذُو مَالٍ وَلاَ يَرِثُنِي إِلاَّ ابْنَةٌ لِي وَاحِدَةٌ أَفَأَتَصَدَّقُ بِثُلُثَىْ مَالِي قَالَ ‏"‏ لاَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ قُلْتُ أَفَأَتَصَدَّقُ بِشَطْرِهِ قَالَ ‏"‏ لاَ الثُّلُثُ وَالثُّلُثُ كَثِيرٌ إِنَّكَ أَنْ تَذَرَ وَرَثَتَكَ أَغْنِيَاءَ خَيْرٌ مِنْ أَنْ تَذَرَهُمْ عَالَةً يَتَكَفَّفُونَ النَّاسَ وَلَسْتَ تُنْفِقُ نَفَقَةً تَبْتَغِي بِهَا وَجْهَ اللَّهِ إِلاَّ أُجِرْتَ بِهَا حَتَّى اللُّقْمَةُ تَجْعَلُهَا فِي فِي امْرَأَتِكَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ قُلْتُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أُخَلَّفُ بَعْدَ أَصْحَابِي قَالَ ‏"‏ إِنَّكَ لَنْ تُخَلَّفَ فَتَعْمَلَ عَمَلاً تَبْتَغِي بِهِ وَجْهَ اللَّهِ إِلاَّ ازْدَدْتَ بِهِ دَرَجَةً وَرِفْعَةً وَلَعَلَّكَ تُخَلَّفُ حَتَّى يُنْفَعَ بِكَ أَقْوَامٌ وَيُضَرَّ بِكَ آخَرُونَ اللَّهُمَّ أَمْضِ لأَصْحَابِي هِجْرَتَهُمْ وَلاَ تَرُدَّهُمْ عَلَى أَعْقَابِهِمْ لَكِنِ الْبَائِسُ سَعْدُ ابْنُ خَوْلَةَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ رَثَى لَهُ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم مِنْ أَنْ تُوُفِّيَ بِمَكَّةَ ‏.‏
Traduction
Ibn Sa’d a rapporté que son père avait dit

Le Messager d’Allah (ﷺm’a rendu visite pendant ma maladie. J’ai dit : je suis prêt à renoncer à tous mes biens. Il a dit : Non. J’ai dit : Alors la moitié ? Il a dit : Non. J’ai dit : Dois-je en perdre un tiers ? Il a dit : Oui, et même un tiers suffit.

Comment

Le Livre des Testaments - Sahih Muslim 1628f

Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Très Clément. Cette narration de Sa'd ibn Abi Waqqas, conservée dans Sahih Muslim, contient une sagesse profonde concernant la loi islamique de l'héritage et les limites appropriées des legs testamentaires.

Contexte et Circonstance

Le Prophète (ﷺ) a rendu visite à Sa'd pendant sa dernière maladie alors que Sa'd n'avait aucun enfant vivant sauf une fille. Il a cherché à donner toute sa fortune en charité, craignant qu'elle n'atteigne pas les héritiers légitimes.

Le rejet progressif du Prophète de « tout » à « moitié » démontre ses conseils prudents, permettant finalement un tiers comme le legs maximum au-delà des parts fixes.

Règle Légale et Sagesse

La limite d'un tiers préserve les droits des héritiers prescrits (Coran 4:11-12) tout en permettant la charité. La déclaration du Prophète « un tiers suffit » indique une préférence pour la modération.

Les savants s'accordent à dire que cela établit un tiers comme le legs maximum autorisé aux non-héritiers lorsque des héritiers légitimes existent. Cela empêche la privation de ceux qu'Allah a désignés comme bénéficiaires légitimes.

Application Pratique

Ce hadith forme la base de la loi islamique de l'héritage. Les musulmans ne devraient léguer pas plus d'un tiers à des causes volontaires, en préservant deux tiers pour les héritiers coraniques.

Même un tiers est considéré comme généreux, et moins est préférable si les héritiers sont dans le besoin. La règle équilibre la charité individuelle avec les obligations familiales, maintenant la justice sociale.