J'ai dix enfants, mais je n'ai jamais embrassé aucun d'entre eux, après quoi le messager d'Allah (ﷺ) a dit: Celui qui ne fait pas preuve de miséricorde (envers ses enfants), aucune pitié ne lui serait montrée.
Le Livre des Vertus - Sahih Muslim 2318a
Cette narration de Sahih Muslim présente un enseignement profond concernant l'affection parentale et la miséricorde divine. La déclaration du compagnon révèle une idée fausse culturelle répandue dans l'Arabie pré-islamique, où certains considéraient l'affection excessive envers les enfants comme une faiblesse.
Commentaire Savant
La réponse du Prophète établit le principe islamique fondamental de la miséricorde réciproque. Les savants expliquent que montrer de la miséricorde envers les enfants n'est pas seulement recommandé mais essentiel, car cela devient le moyen par lequel la miséricorde d'Allah descend sur le parent.
Ibn Rajab al-Hanbali commente que ce hadith démontre comment les actions humaines envers la création affectent directement le traitement d'Allah envers eux. La miséricorde montrée aux enfants devient une cause pour recevoir la miséricorde divine.
Al-Nawawi souligne que cet enseignement s'étend au-delà de l'affection physique pour inclure la fourniture d'une éducation appropriée, d'une instruction et d'un soutien émotionnel, tous étant des manifestations de rahmah (miséricorde).
Implications Pratiques
Cet enseignement révolutionne les relations parent-enfant, faisant de l'affection et de la compassion des obligations religieuses plutôt que des émotions optionnelles.
Le hadith établit que la miséricorde commence au sein du foyer et rayonne vers l'extérieur. Un cœur endurci envers ses propres enfants ne peut pas manifester correctement la miséricorde envers les autres.
Les savants concluent que ce principe s'applique universellement - la miséricorde montrée envers toute création devient un moyen de recevoir la miséricorde d'Allah, avec sa propre famille étant le principal terrain d'épreuve.