حَدَّثَنِي مُحَمَّدُ بْنُ رَافِعٍ، حَدَّثَنَا عَبْدُ الرَّزَّاقِ، أَخْبَرَنَا مَعْمَرٌ، عَنْ هَمَّامِ بْنِ مُنَبِّهٍ، قَالَ هَذَا مَا حَدَّثَنَا أَبُو هُرَيْرَةَ، عَنْ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَذَكَرَ أَحَادِيثَ مِنْهَا وَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ كَانَتْ بَنُو إِسْرَائِيلَ يَغْتَسِلُونَ عُرَاةً يَنْظُرُ بَعْضُهُمْ إِلَى سَوْأَةِ بَعْضٍ وَكَانَ مُوسَى عَلَيْهِ السَّلاَمُ يَغْتَسِلُ وَحْدَهُ فَقَالُوا وَاللَّهِ مَا يَمْنَعُ مُوسَى أَنْ يَغْتَسِلَ مَعَنَا إِلاَّ أَنَّهُ آدَرُ ‏.‏ قَالَ فَذَهَبَ مَرَّةً يَغْتَسِلُ فَوَضَعَ ثَوْبَهُ عَلَى حَجَرٍ فَفَرَّ الْحَجَرُ بِثَوْبِهِ - قَالَ - فَجَمَحَ مُوسَى بِأَثَرِهِ يَقُولُ ثَوْبِي حَجَرُ ثَوْبِي حَجَرُ ‏.‏ حَتَّى نَظَرَتْ بَنُو إِسْرَائِيلَ إِلَى سَوْأَةِ مُوسَى فَقَالُوا وَاللَّهِ مَا بِمُوسَى مِنْ بَأْسٍ ‏.‏ فَقَامَ الْحَجَرُ بَعْدُ حَتَّى نُظِرَ إِلَيْهِ - قَالَ - فَأَخَذَ ثَوْبَهُ فَطَفِقَ بِالْحَجَرِ ضَرْبًا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ أَبُو هُرَيْرَةَ وَاللَّهِ إِنَّهُ بِالْحَجَرِ نَدَبٌ سِتَّةٌ أَوْ سَبْعَةٌ ضَرْبُ مُوسَى عَلَيْهِ السَّلاَمُ بِالْحَجَرِ ‏.‏
Traduction
Abu Huraira a rapporté que le messager d'Allah (ﷺ) a dit comme disant

Une personne parmi les musulmans et une personne parmi les Juifs sont tombées en litige et se sont incendiées. Le reste des hadiths est le même.

Comment

Le Livre des Vertus

Sahih Muslim 2373 d

Contexte Historique

Cette narration concerne une altercation entre un musulman et un juif, où les insultes verbales ont escaladé. Le juif a invoqué la malédiction d'Allah sur ceux qui Lui associent des partenaires, se référant aux polythéistes, tandis que le musulman a répondu en maudissant ceux qu'Allah a maudits, ciblant spécifiquement les juifs.

Commentaire Savant

La désapprobation du Prophète ﷺ de la réponse du musulman démontre que, bien que défendre la foi soit louable, on doit adhérer à la méthodologie prophétique. La déclaration du juif, bien qu'intentionnellement insultante, contenait une vérité théologique sur l'unicité d'Allah, rendant inapproprié de la contrer par des malédictions fausses.

L'imam al-Nawawi explique que maudire des communautés spécifiques en masse est interdit, sauf si clairement établi par des textes divins. La malédiction généralisée du musulman a dépassé les limites appropriées, tandis que la déclaration du juif, bien que malveillante, était alignée avec les enseignements coraniques contre le shirk.

Implications Légales et Éthiques

Ce hadith établit que la vérité reste la vérité même lorsqu'elle est prononcée par des opposants. Les musulmans doivent distinguer entre les disputes personnelles et les questions de croyance, répondant avec sagesse plutôt que par des réactions émotionnelles.

L'incident souligne le principe islamique de justice dans la parole, interdisant les fausses accusations même envers des adversaires historiques. Il enseigne que défendre la foi nécessite de la connaissance et de la précision, pas des condamnations générales non soutenues par la révélation.