Une personne a souffert d'une soif intense pendant un voyage, quand il a trouvé un puits. Il est descendu dedans et a bu (eau) puis est sorti et a vu un chien se prélasser sa langue à cause de la soif et de manger la terre humidifiée. La personne a dit: Ce chien a souffert de soif car j'en avais souffert. Il descendit dans le puits, remplissa ses chaussures d'eau, puis la attrapa dans sa bouche jusqu'à ce qu'il grimpe et fasse boire le chien. Allah a donc apprécié cet acte et lui a pardonné. Puis (les compagnons autour de lui) ont dit: Messager d'Allah, y a-t-il une récompense même pour (servir) de tels animaux? Il a dit: Oui, il y a une récompense pour le service à chaque animal vivant.
Texte et Contexte du Hadith
Cette narration de Sahih Muslim 2244, trouvée dans "Le Livre des Salutations", raconte un incident profond lors d'un voyage où un homme, après avoir étanché sa propre soif, a montré une immense compassion envers un chien souffrant.
Exégèse du Récit
La souffrance initiale et le soulagement de l'homme reflètent la détresse du chien, créant un moment de reconnaissance empathique. Son action—redescendre dans le puits, utiliser sa chaussure comme récipient et transporter de l'eau dans sa bouche—démontre un sacrifice au-delà de la simple commodité, mettant en lumière la sincérité (ikhlas) de son acte.
L'appréciation et le pardon d'Allah signifient que de tels actes de pure miséricorde peuvent expier les péchés. Cela illustre l'immensité du Pardon Divin, qui est accessible non seulement par des actes majeurs d'adoration mais aussi par une compassion authentique envers la création d'Allah.
Commentaire Savant sur la Règle
La question des Compagnons, "Y a-t-il pour nous une récompense même pour (servir) de tels animaux ?" reflète un mépris pré-islamique commun pour certaines créatures. La réponse affirmative du Prophète, "Oui, il y a une récompense pour le service envers tout animal vivant", établit un principe islamique fondamental.
Les savants déduisent de cela que montrer de la bonté (ihsan) envers tout être sensible, même s'il n'est pas possédé ou traditionnellement valorisé, est un moyen de se rapprocher d'Allah et de gagner une récompense spirituelle (thawab). Cela inclut fournir de la nourriture, de l'eau et un soulagement de la souffrance.
Implications Légales et Éthiques
Ce hadith constitue une preuve primaire pour l'éthique islamique du bien-être animal. Il oblige les musulmans à éviter de causer du tort aux animaux et encourage des soins proactifs. La négligence ou la cruauté envers les animaux est considérée comme un péché.
La portée de "tout animal vivant" est complète, englobant les animaux de compagnie, le bétail et même les créatures sauvages ou détestées. La récompense est promise indépendamment de l'utilité ou du statut perçu de l'animal, ancrant la valeur de l'acte dans l'intention de plaire à Allah seul.