وَحَدَّثَنَا زُهَيْرُ بْنُ حَرْبٍ، حَدَّثَنَا إِسْمَاعِيلُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ، عَنْ هِشَامٍ، - يَعْنِي الدَّسْتَوَائِيَّ - قَالَ كَتَبَ إِلَىَّ يَحْيَى بْنُ أَبِي كَثِيرٍ يُحَدِّثُ عَنْ يَعْلَى بْنِ حَكِيمٍ عَنْ سَعِيدِ بْنِ جُبَيْرٍ عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ أَنَّهُ كَانَ يَقُولُ فِي الْحَرَامِ يَمِينٌ يُكَفِّرُهَا ‏.‏ وَقَالَ ابْنُ عَبَّاسٍ ‏{‏ لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللَّهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ‏}‏ ‏.‏
Traduction
'A’isha (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Messager d’Allah (ﷺ) aimait le sucré et le miel. Après avoir dit la prière de l’après-midi, il avait l’habitude de rendre visite à ses femmes qui s’approchaient d’elles. Il est donc allé à Hafsa et est resté avec elle plus souvent que d’habitude. J’ai ('A’isha) posé une question à ce sujet. On me l’a dit

Une femme de sa famille lui avait envoyé un petit récipient de miel en cadeau, et elle en a donné à boire au Messager d’Allah (ﷺ). J’ai dit : « Par Allah, nous allons aussi lui inventer un stratagème. J’en ai parlé à Sauda et j’ai dit : « Quand il (le Messager d’Allah) voudrait te rendre visite et s’approcher de toi, dis-lui : « Messager d’Allah, as-tu pris le maghafir ? » Et il vous disait : Non. Alors dites-lui : Quelle est cette odeur ? Et le Messager d’Allah (ﷺ) a senti qu’une odeur désagréable devait émaner de lui. Alors il vous dirait : Hafsa m’a donné à boire du miel. Alors tu lui diras : Les abeilles ont peut-être sucé 'Urfut, et je lui dirais aussi la même chose. Safiyya, tu devrais aussi dire ceci. Alors, quand il (le Saint Prophète) est venu à Sauda, elle a dit : « Par Celui en dehors duquel il n’y a pas de dieu, c’est sous la contrainte que j’ai décidé de dire ce que tu m’as dit quand il serait à une petite distance à la porte. Lorsque le Messager d’Allah (ﷺ) s’approcha, elle dit : « Messager d’Allah, as-tu mangé du Maghafir ? Il a dit : Non. Elle a (encore) dit : Alors, quelle est cette odeur ? Il a dit : Hafsa m’a donné du miel à boire. Elle dit : « L’abeille a peut-être sucé 'Urfut. » Quand il est venu me voir, je lui ai dit ceci. Il rendit ensuite visite à Safiyya et elle lui dit aussi ceci. Lorsqu’il rendit visite à Hafsa, elle lui dit : « Messager d’Allah, ne devrais-je pas te donner cette boisson ? » Il a dit : « Je n’ai pas besoin de ça. » Saouda a dit : « Sanctifié soit Allah, par Lui nous avons (inventé) pour rendre ce (miel) illicite pour lui. Je lui ai dit : Tais-toi.

Comment

Le Livre du Divorce - Sahih Muslim 1474b

Cette narration de Sahih Muslim révèle les dynamiques délicates du foyer durant la dernière maladie du Prophète et démontre la permission de la jalousie légitime d'une épouse dans les limites conjugales.

Analyse Contextuelle

Cet incident s'est produit durant la dernière maladie du Prophète lorsque 'Ā'isha et Ḥafṣa ont conspiré pour le décourager de boire du miel chez Ḥafṣa en suggérant que cela pourrait causer une odeur désagréable.

Les savants expliquent que ce n'était pas une interdiction réelle (taḥrīm) mais plutôt l'exercice par les épouses de leur droit d'exprimer une préférence au sein du foyer, montrant comment plusieurs épouses peuvent se coordonner dans les questions affectant leur mari commun.

Implications Légales

Les commentateurs classiques soulignent que la conformité du Prophète était volontaire, non obligatoire, démontrant son caractère gracieux en accommodant les sentiments de ses épouses.

Cet incident illustre le principe que ce qui est permis (mubāḥ) peut être évité pour maintenir l'harmonie domestique, sans le rendre définitivement interdit.

Commentaire Savant

L'imam Nawawi explique que cela montre la permission pour une épouse d'exprimer son aversion pour quelque chose que son mari fait, à condition que cela reste dans des limites respectueuses et n'implique pas l'interdiction réelle de ce qu'Allah a permis.

Ibn Ḥajar al-'Asqalānī note la sagesse dans la réponse du Prophète - il ne les a pas accusées de conspiration mais a gracieusement accommodé leur inquiétude, enseignant aux maris à être sensibles aux sentiments de leurs épouses.