Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) est venu et a demandé la permission de voir le Messager d’Allah (ﷺ). Il a trouvé des gens assis à sa porte et aucun d’entre eux n’avait obtenu la permission, mais elle a été accordée à Abou Bakr et il est entré. Puis vint 'Umar et il demanda la permission qui lui fut accordée, et il trouva le Messager d’Allah (ﷺ) assis triste et silencieux avec ses épouses autour de lui. Il (Hadrat 'Umar) a dit : « Je dirais quelque chose qui ferait rire le Prophète (ﷺ ), alors il a dit : « Messager d’Allah, j’aurais aimé que tu aies vu (le traitement infligé) à la fille de Khadija lorsque tu m’as demandé de l’argent, et je me suis levé et je l’ai giflée sur son cou. Le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a ri et a dit : « Ils sont autour de moi, comme vous le voyez, et ils demandent de l’argent supplémentaire. Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) se leva, alla vers Aïcha (qu’Allah l’agrée) et la frappa au cou, et Omar se leva devant Hafsa et la gifla en disant : « Tu demandes au Messager d’Allah (ﷺ) s’il ne possède pas. Ils dirent : « Par Allah, nous ne demandons pas au Messager d’Allah (ﷺce qu’il ne possède pas. Puis il se retira d’eux pendant un mois ou pendant vingt-neuf jours. Puis ce verset lui fut révélé : « Prophète : Dis à tes femmes... pour une grande récompense » (xxxiii. 28). Il alla d’abord trouver Aïcha (qu’Allah l’agrée) et lui dit : « Je veux te proposer quelque chose, Aïcha, mais je ne souhaite pas de réponse hâtive avant de consulter tes parents. » Elle a dit : « Messager d’Allah, qu’est-ce que c’est ? » Il (le Saint Prophète) lui a récité le verset, après quoi elle a dit : « Est-ce à ton sujet que je devrais consulter mes parents, Messager d’Allah ? » Non, je choisis Allah, Son messager, et la Dernière Demeure. mais je vous demande de ne dire à aucune de vos femmes ce que j’ai dit. Il a répondu : Aucune d’elles ne me demandera sans que je le lui dise. Dieu ne m’a pas envoyé pour être dur ou causer du mal, mais Il m’a envoyé pour enseigner et rendre les choses faciles.
Le Livre du Divorce - Sahih Muslim 1478
Cette narration de Sahih Muslim offre un aperçu profond de la dynamique domestique du Prophète Muhammad (ﷺ) et de la sagesse divine derrière la révélation coranique abordant les relations conjugales.
Contexte et Arrière-plan
L'incident s'est produit lorsque les épouses du Prophète ont demandé des provisions financières accrues pendant une période de difficultés économiques. L'intervention d'Abu Bakr et d'Umar démontre la préoccupation des compagnons seniors pour le bien-être du Prophète.
Le retrait du Prophète pendant vingt-neuf jours indique la gravité de la question et la nécessité d'une guidance divine pour résoudre cette situation familiale délicate.
Commentaire Savant
Les savants classiques expliquent que cet incident a conduit à la révélation du Coran 33:28-29, offrant aux épouses du Prophète un choix entre les conforts mondains ou rester avec le Prophète pour la plus grande récompense de l'Au-delà.
La réponse immédiate d'Aisha sans consulter ses parents démontre sa foi profonde et sa préférence pour les récompenses spirituelles plutôt que les conforts matériels, établissant un exemple pour les femmes musulmanes à travers l'histoire.
La déclaration du Prophète "Dieu ne m'a pas envoyé pour être dur, mais pour enseigner et faciliter les choses" incarne le caractère essentiel des enseignements islamiques - miséricorde, facilité et éducation appropriée.
Implications Légales et Éthiques
Ce hadith établit des principes importants concernant les droits et responsabilités conjugaux, montrant que même le foyer du Prophète a fait face à des défis ordinaires qui nécessitaient une guidance divine.
Les savants tirent de cet incident la permission d'attentes financières raisonnables dans le mariage équilibrées avec le contentement et la considération des circonstances.
La méthodologie de la révélation coranique abordant des situations réelles démontre l'approche pratique de l'Islam pour résoudre les problèmes humains.